Les étudiants de la 45ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) ont reçu hier mardi leur parchemin, sanctionnant 2 ou 3 années de formation. La promotion, de par sa diversité, démontre encore plus l’attachement de l’école de journalisme de Dakar à son universalisme.

La promotion, baptisée Momar Kébé Ndiaye, est constituée de 18 Sénégalais, 6 Béninois, 1 Togolais, 1 Guinéen et 1 Français. Cette diversité des nationalités et des cultures témoigne du cachet panafricain du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Ils sont au total 27 journalistes dont 10 en télévision, 9 en presse écrite et 8 en radio. C’est également, de l’avis du directeur des études du Cesti, Mamadou Ndiaye, des journalistes avec des compétences certifiées en web journalisme et sur les métiers du web.
Le choix du parrain n’est pas fortuit, a assuré la directrice du Cesti. Madame Cousson Traoré Sall a indiqué que le parrain, sorti à la 8ème promotion de l’école de journalisme, a beaucoup contribué au renforcement de l’équipement technique du Cesti. «Il était plus bien comblé par l’idée que ses bonnes œuvres enchanteraient secrètement le cœur de ceux qui le suivraient», a-t-elle témoigné. Avant d’ajouter que Momar Kébé Ndiaye était une personne humble et dont l’ambition était de parfaire son métier de journaliste, de spécialiste de la communication, juste pour le plaisir de vivre dans la joie du partage et de l’échange, sans aucun souci de célébrité.
S’adressant aux récipiendaires, Mme Sall les a invités à faire du journalisme un sacerdoce dans l’exercice de leur profession. «Sachez toutefois que le métier que vous embrassez est d’autant plus difficile qu’il est noble. Vous devez concevoir le journalisme pour ce qu’il doit être fondamentalement : une véritable vocation.»
La directrice a également rappelé aux nouveaux journalistes leur rôle de régulateurs sociaux. «Nous n’entrerons très certainement pas dans l’antique querelle de l’engagement, du militantisme ou de la neutralité du journaliste. Quelles que soient la position du journaliste et les exigences déontologiques auxquelles il fait face, il doit privilégier l’intérêt commun ainsi que la probité intellectuelle», mettra-t-elle en garde.
Pour viatique, elle exhorte les sortants à pratiquer en toute responsabilité leur métier. Ainsi, pour citer Edmond et Jules de Goncourt, elle dira : «Dans le journalisme, l’honnête homme est celui qui se fait payer pour l’opinion qu’il a ; le malhonnête, celui qu’on paie pour avoir l’opinion qu’il n’a pas.»
Les lauréats ont semblé avoir compris le message des différentes autorités, car prenant la parole au nom de ses pairs, Pape Alioune Sarr, l’un des récipiendaires, a assuré qu’ils exerceront le métier de journaliste en toute responsabilité, dans l’application rigoureuse des valeurs d’éthique et de déontologie, inculquées par de vaillants professeurs qui, dit-il, sont des légendes.
Le représentant du parrain, Amadou Ly, a exprimé toute sa gratitude de voir le choix porté sur Momar Kébé Ndiaye. Il a invité les récipiendaires à perpétuer l’œuvre de leur parrain qui, selon lui, incarnait des valeurs hautement symboliques.
Quant à Joseph Sarr, doyen de la Faculté des sciences et techniques, par ailleurs représentant du recteur, il a affirmé que l’information dans un pays qui aspire à l’émergence et l’engagement sont un instrument de premier plan. C’est essentiellement à cela, en son intime conviction, que s’attèle le Cesti dont la principale mission est la formation initiale et le perfectionnement des journalistes, ainsi que la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des sciences et techniques de l’information et de la communication.
Pour avoir bien compris l’importance de l’information et de la communication dans les sociétés contemporaines, le recteur Ibrahima Thioub a entrepris, a assuré M. Sarr, plusieurs projets pour doter l’université de véritables dispositifs de communication. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire le projet de création d’une radio universitaire, Ucad Fm, et le Centre audiovisuel de l’Ucad.
Pour finir, Joseph Sarr a rappelé aux journalistes que le choix de Momar Kébé Ndiaye est une manière de célébrer leur réussite, mais également de les exhorter à en faire leur modèle.
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