Lors de sa conférence de presse de bilan de la première session ordinaire unique, le groupe Takku Wallu a été très critique sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, notamment le comportement de son président. Avec sa verve habituelle, Aïssata Tall Sall a mis en garde contre certaines dérives.Par Amadou MBODJI – 

Après la fin de la première session ordinaire unique, le groupe parlementaire de l’opposition Takku Wallu fait son bilan. Il dénonce d’abord «plusieurs manquements» relevés lors de la session ordinaire 2024-2025 clôturée le 30 juin dernier. Me Aïssata Tall Sall campe le décor : «toutes les initiatives ont quasiment été prises par l’Exécutif.
Il s’agit, entre autres, de la suppression d’institutions constitutionnelles, de la levée intempestive d’immunité parlementaire de députés, de la violation répétée du Règlement intérieur», constate Me Sall lors d’une conférence du groupe Takku Wallu au siège de l’Apr. Vice-président du groupe, Djimo Souaré poursuit :
«Le groupe fait part de sa vive préoccupation face aux violations graves et répétées du Règlement intérieur par son président. Nous avons été témoins à plusieurs reprises de nombreuses entorses aux règles qui régissent le fonctionnement de l’Assemblée nationale, entre autres. Le refus d’appliquer dans toute sa rigueur les dispositions de l’article 74 qui permettent à l’auteur d’une question préalable de reprendre la parole.»
«La participation au débat du président de l’Assemblée nationale», selon lui, est «en violation flagrante des dispositions de l’article 69 du Règlement intérieur pour commenter ou répondre aux députés, notamment ceux de l’opposition, après leur prise de parole». «Le groupe parlementaire Takku Wallu dénonce ces manquements qui portent atteinte à l’équité et au bon déroulement des débats, et invite le président de l’Assemblée nationale à prendre de la hauteur et à se départir d’une stratégie de communication déjà vouée à l’échec», poursuit le député.