Aly Ngouille Ndiaye renvoie la balle au khalife des Mourides dans l’organisation du Magal dans ce contexte de Covid-19. Le ministre de l’Intérieur ne veut toucher les Sénégalais dans leurs croyances et reconnaît que cette affaire est un sujet «sensible».

“Ce n’est pas moi qui organise le Magal.” Le ministre de l’Intérieur reconnait que le domaine religieux est au sujet «sensible« et n’a donc pas donné une position tranchée sur la question du Magal de Touba prévu au début du mois d’octobre au moment où la pandémie à coronavirus progresse au Sénégal. “Le khalife nous écoute sur tous les points. Il est au courant de ce qui se passe dans ce pays. Il sait que la maladie est une réalité. Serigne Mountakha est mon marabout, et il ne se passe pas 2 jours sans qu’on ne se parle au téléphone», a déclaré Aly Ngouille Ndiaye hier sur le plateau spécial de Seneweb. Le ministre a assuré que le moment venu, “les décisions appropriées seront prises par le khalife avec l’objectif de protéger les Sénégalais de la maladie”. M. Ndiaye, qui ne veut pas toucher les Sénégalais dans leurs croyances, rappelle qu’après le Magal, il y a le Gamou qui va se tenir dans d’autres localités.
Le garant de la sécurité intérieure du Sénégal a aussi été interpellé sur le coup d’Etat militaire au Mali contre le régime du Président Ibrahima Boubacar Keïta. Aly Ngouille Ndiaye a marqué sa désapprobation. “Les coups d’Etat ne sont plus à la mode. Il fut un temps où c’était à la mode. (…) On ne peut pas cautionner un coup d’Etat. Encore moins quand il s’agit d’un Président élu sans contestation en 2018 et victime d’un coup d’Etat en 2020. On ne peut pas avoir une autre position que celle de la Cedeao, c’est-à-dire de condamner l’acte», conclut-il.