Sortie – Menaces de perturbation du scrutin : Benno ne veut pas se laisser intimider

Les leaders de la coalition au pouvoir, en particulier du parti majoritaire, ont voulu apporter hier une réplique cinglante aux membres de l’opposition, qui les accusent de vouloir frauder aux élections à venir.Par M. G –
Les leaders de Benno bokk yaakaar ont voulu apporter une réplique ferme et cinglante aux différentes sorties de l’opposition, qui met en garde contre une tentative du pouvoir de détourner les suffrages des électeurs le dimanche prochain. Au cours d’un point de presse tenu au siège de Bby, l’Apr à Mermoz, les membres de la majorité présidentielle ont voulu se montrer intransigeants en ce qui concerne le respect de la loi et l’ordre, en plus de réaffirmer leur conviction de remporter le scrutin dans plusieurs municipalités.
L’ancienne Première ministre, Aminata «Mimi» Touré, a ainsi indiqué que «toutes les dispositions seront prises pour garantir la paix et la stabilité. Personne ne pourra nous intimider, encore moins nous impressionner par des polémiques inutiles. C’est pourquoi nous rassurons les citoyens que le vote se déroulera dans un climat de paix et de stabilité». Enfourchant le même cheval, l’ancien ministre, Amadou Bâ, a tenu à rassurer les électeurs : «Que tout le monde sache que le pays nous appartient tous. Et nous avons tous l’obligation de préserver la stabilité et la cohésion nationales. En ce qui nous concerne, la coalition de la majorité prendra toutes les mesures pour faire voter ses militants dans la paix et en toute sécurité. Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité aux électeurs, le jour du scrutin.»
Indiquant que leur assurance se base sur la conviction d’avoir le candidat ayant «le meilleur profil» pour la Ville de Dakar, Aliou Sall, maire sortant de Guédiawaye et candidat à sa propre succession, a tourné en dérision une déclaration de leurs adversaires : «Nos adversaires sont en train de rêver. C’est pourquoi ils promettent d’aller siéger à partir de 22 heures, la mairie de Dakar.» Il faut signaler que c’est Barthélemy Dias, maire sortant de Mermoz-Sacré Cœur et candidat de Yewwi askan wi pour la mairie de Dakar, qui a déclaré au cours d’un meeting de sa coalition aux Parcelles Assainies, que le dimanche, «je serais dans mon bureau à 22 heures, en tant que maire de Dakar. (…) Parce qu’ils cherchent à nous présenter des résultats préfabriqués, comme ils l’ont fait aux Législatives de 2017. Mais je leur dis qu’il n’y aura que deux choses qui vont se passer à Dakar, ou à 22 heures je serais dans mon bureau en tant maire de Dakar, ou je serais en prison et je ne compte pas aller en prison».
Cette déclaration, ajoutée à celle du leader de Taxawu, Khalifa Sall, qui demandait à ses militants d’empêcher certains électeurs de pouvoir voter, a fait réagir les tenants du pouvoir, qui de leur côté aussi, ont voulu montrer qu’ils étaient prêts à faire face à tout.
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