La Cellule des cadres de l’Apr a tenu à démonter les sorties de Thierno Alassane Sall contre leur Président Macky Sall. Selon son coordonnateur Martin Dione, celui «qui a été expurgé à deux reprises» du gouvernement «van­tait pourtant, de retour de la réunion de Paris consécutive à la mise en place du Pse, les mérites du Sénégal qui, depuis son accession à l’indépendance, venait pour la première fois de se doter d’un véritable outil de développement». Et d’ironiser : «République des valeurs quand tu nous tiens !»
Pour M. Dione, «il est ridicule de laisser croire à nos compatriotes, comme si l’on ne respectait plus leur niveau d’analyse et de jugement, que c’est parce que le montant de l’enveloppe de la Bourse de sécurité familiale (Bsf) a été relevé que la pauvreté a augmenté dans notre pays». Il a demandé au président du mouvement la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, «de profiter de sa tournée nationale qu’il semble vouloir faire pour se rendre compte de l’ampleur de l’utilité de la Bsf pour ses bénéficiaires afin de se départir de sa médiocre arithmétique». Par ailleurs, interrogent les cadres apéristes de Thiès, «si le Président Macky Sall avait délaissé, comme il le soutient, la voie qui lui avait valu le soutien de 65% des Sénégalais, pourquoi il s’est employé de toute sa force et par tous les moyens à revenir aux affaires dans un gouvernement duquel il était exclu ?» Et d’ajouter «non que l’on ne nous fasse plus croire que les valeurs de la République se mesurent à l’aune de la participation ou de la disgrâce personnelle des uns ou des autres par rapport à la conduite des affaires». Il terminera par soutenir que si la «République des valeurs ressemble à son initiateur, elle risque de souffrir terriblement de l’absence de l’épithète ‘’trahies’’».
En effet, poursuit-il, «ce que lui nous a servi comme valeurs de responsabilité, d’obligation de réserve et de respect de l’autorité et des institutions reste en porte-à-faux avec ce que notre République attend de ses hommes politiques. Tout observateur thiessois averti s’est vite rendu compte que notre ex-camarade a réussi la belle prouesse de ne garder autour de lui aucun de ses anciens proches compagnons».
Au-delà, la Cellule des cadres de l’Apr Thiès a condamné avec «la dernière énergie le massacre injustifiable et crapuleux de compatriotes à Bofa en Casamance» et demandé «au nom de la justice qu’une enquête soit ouverte à ce propos et que les auteurs reçoivent une sanction à la dimension de cet acte barbare».
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