«Dans trois ans, le Sénégal aura la capacité d’atteindre le plein emploi, parce que le nombre d’emplois que pourra générer notre économie nécessitera une population de 50 millions d’habitants alors que nous ne faisons pas plus de 15 millions de Sénégalais.» La révélation est du ministre en charge du suivi du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), qui prenait part samedi dernier à Ngayokhème, à un forum portant sur la portée sociale des investissements du Président Macky Sall dans le Sine et organisé par le maire de la localité, Mbagnick Ndiaye, par ailleurs ministre de l’Intégration africaine, du Nepad et de la Francophonie. Souleymane Jules Diop fonde son optimisme sur les nombreuses réalisations déjà faites par le régime de Macky Sall en matière d’emploi mais aussi et surtout sur les perspectives heureuses de l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, en plus de l’or, du marbre, du fer, du zircon entre autres. Pour M. Diop, même le cap des 500 mille emplois dont on parle souvent est dépassé depuis longtemps. C’est pourquoi il n’a pas manqué de s’interroger sur les raisons qui font que les jeunes d’aujourd’hui sont animés par un sentiment de peur. «Je demande souvent aux jeunes pourquoi ils ont peur. Nous, à notre époque, nous avions raison d’avoir peur parce que nous avons vécu l’ajustement structurel, le plan de départ volontaire, nous avons entendu parler du désengagement de l’Etat. Nos grands frères qui avaient la maîtrise nous retrouvaient à Fatick pour ouvrir des boulangeries. Mais vous, vous n’avez pas le droit d’avoir peur avec tout ce que le Président Macky Sall est en train de faire pour vous permettre de trouver un emploi», soutient-il. Aux yeux de Souleymane Jules Diop, le problème qui va se poser aux jeunes sénégalais dans les trois voire les cinq prochaines années, c’est moins un problème d’emploi qu’un problème de qualification à l’emploi. Il en a pour preuve le fait que sur les 275 mille jeunes qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi, seuls 6% d’entre eux bénéficient d’une qualification professionnelle. C’est pour cette raison, dit-t-il, que dans un souci d’anticipation, le chef de l’Etat, Macky Sall, a déjà mis sur pied un Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-pétrogaz) qui sera suivi pas la création d’un Institut des métiers du pétrole et du gaz.
En vantant toujours les réalisations faites par son mentor, le ministre n’a pas manqué de passer en revue les différents projets et programmes du gouvernement à l’image du Pudc, du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), du Programme de modernisation des villes (Promoville) et du programme des bourses sociales, entre autres, pour arriver à la conclusion que «ce que le Pré­sident Macky Sall a fait en cinq ans, aucun de ses prédécesseurs ne l’a fait». Rien que pour la région de Fatick, a affirmé Souleymane Jules Diop, le gouvernement a investi une enveloppe de 246 milliards sur les 2445 milliards déjà investis à travers le pays pour une prévision totale de 2900 milliards de francs Cfa.
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