Un projet pernicieux dont sa mise à l’agenda est à plein régime depuis quelques jours avec l’arrivée du nouveau pouvoir politique, voudrait caricaturer de hauts cadres de la défense, pour les peindre en parias qui auraient fragilisé le Sénégal. Ces attaques répétées visent notamment le Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire, le Général Moussa Fall, ainsi que Seydou Bocar Yague, Directeur général de la Police nationale. D’aucuns voudraient pointer des doigts accusateurs de façon injustifiée à ces serviteurs de la République qui auront, par leur courage et leur rigueur, empêché notre pays de sombrer à ses heures les plus noires. L’amnistie générale étant passée par là, beaucoup de choses, qui ont failli mener le Sénégal à sa ruine, ne seront jamais connues du grand public. Ce n’est pas pour autant qu’il faudrait croiser les bras et laisser une meute excitée et ragaillardie tenter de salir le bon soldat qu’est le Général Moussa Fall.
L’ancien ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, fait aussi les frais d’attaques illégitimes pour un homme qui, dans une crise, aura su s’élever et prendre les décisions idoines, aussi impopulaires ou dures qu’elles puissent être.
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Ce procès illégitime et lâche ne pourrait prospérer. Qu’on le veuille ou non, ce pays aura tenu parce que des gens comme le Général Moussa Fall et derrière lui des hommes et des femmes de nos corps de sécurité auront assuré la garde pour éviter un basculement dans le pire. Face à une adversité destructrice, cet officier à sa position de commandement aura su s’obstruer et se faire meneur d’exception pour des hommes et des femmes de valeur qui ont juré loyauté à la République. Ce ne sont pas des gens qui ont trahi leur serment ou ont des lèvres tant déliées qu’elles couleraient tout navire.
Quand il prenait fonction en juin 2021 en tant que Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le Général Moussa Fall avait annoncé une montée en puissance de la maréchaussée pour faire face aux violences urbaines et rurales, protéger le modèle républicain, sécuriser l’arrière-pays et lutter contre le vol de bétail. Trois années sont passées et ce qu’on peut constater est un maillage intégral du territoire par la gendarmerie avec une présence renforcée à l’Est, au Centre et dans le Sud du pays. Les troupes ont partout des moyens à la hauteur du défi sécuritaire avec une amélioration des capacités logistiques et un renforcement des conditions de tout le capital humain. Un moral des troupes que beaucoup d’agendas foireux ont voulu saper en balançant un lot de désinformation sur le commandement ou en se servant de relais d’une presse étrangère tendancieuse caricaturant certaines missions spécifiques de la Gendarmerie… Le nombre d’enquêtes très orientées sur le travail de la Gendarmerie nationale à l’intérieur du pays et dans différents épisodes de maintien de l’ordre, montre à raison les efforts faits pour salir le Sénégal. Un travail de déconstruction sur toute cette entreprise de désinformation est à faire dans un souci de crédibilité du message de nos Forces de défense et de sécurité.
Faire du Général Fall un punching ball a pu être un sport, mais comme tout mensonge mis à nu, il faut laisser à leurs auteurs le soin permanent du démenti qui vient de façon incessante à chaque acte posé. A son installation comme Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le Général Moussa Fall clamait que son ambition «est de bâtir une gendarmerie professionnelle, ancrée dans les valeurs au cœur des institutions républicaines avec un personnel fier et motivé dont les capacités morales sont à la hauteur des défis qui les attendent». Il peut dire tout haut qu’il a atteint cette mission avec brio au vu de ce qu’est devenue la Gendarmerie nationale en si peu de temps et dans un des contextes les plus hostiles que notre pays ait connus. Pour un officier qui, en tant que commandant de la gendarmerie territoriale, avait émis en 2018, une note interne pour dénoncer le racket et la tenue de caisses noires par certaines brigades, voir l’image de rectitude et de droiture protéger par les gaillards en bleu est une belle médaille d’honneur. Il aura insufflé l’âme du bon soldat, attaché aux fondements de la République, à plusieurs officiers et auxiliaires. Cela, au grand bénéfice du Sénégal.
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Le Général François Lecointre, dans une interview avec Le Figaro pour la présentation de son livre «Entre guerres», a une formule assez parlante pour tout officier de la défense quant à l’exigence de leur mission de défendre une Patrie et de l’état d’esprit qui doit animer un maître d’armes en tout. «On ne se bat pas pour restaurer ou imposer la démocratie. Je pense qu’on ne peut tuer que pour la France, pour la défense et la promotion des intérêts de notre Nation», soutient celui qui a été Chef d’Etat-major des Armées en France de 2017 à 2021 et qui officie présentement comme grand chancelier de la Légion d’honneur de son pays. On ne peut reprocher à des officiers de mettre tous les moyens en œuvre pour protéger leur Nation et défendre leur Etat. On ne peut donner écho au bruit d’une meute qui pense qu’on peut intimider un Etat, faire de sa désacralisation toute une stratégie politique et entonner de façon honteuse un récit de victimisation, tout en étant dans l’illégalité la plus totale.
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Ceux qui se sont joints au concert des hyènes pour chahuter les troupes ou ont été les premiers agents de la désacralisation des institutions de la République auront sur le temps long beaucoup de mal à se faire respecter. Encore que ceux qui incarnent les institutions dans la défense et la justice ont déjà fait les affres des attaques les plus viles des tenants actuels du pouvoir. Avec du recul, beaucoup se rendent compte du ridicule de leur démarche, de sa dangerosité dans la préservation d’un idéal républicain et de son caractère irréversible.
Certains mots sont pires que des balles qui détonnent, un nettoyage à grande eau sur les réseaux sociaux de toutes les traces des discours irrévérencieux, antirépublicains et extrémistes n’y change pas grand-chose. Le nouveau pouvoir peut bien être embarrassé d’ouvrir les portes de la place Washington au Général Jean-Baptiste Tine que l’avocaillon français Juan Branco vise dans sa «plainte» contre le Sénégal à la Cour pénale internationale (Cpi). Nos nouvelles autorités politiques doivent s’étrangler aussi de voir le respect et la déférence qu’accordent nos Forces de défense et de sécurité à eux dont le Peuple a fait confiance dans sa majorité. Ça n’a jamais été une question d’homme. Tout est dans le respect de l’Etat et des règles de la République !
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Quand des gens qui ont taxé la Gendarmerie nationale d’être à la solde d’un «clan» politique ou ont insulté sans retenue des officiers de police à des fins populistes voient, par la magie du sort de la République, les professionnels de ces deux corps à leurs services avec un sens élevé du devoir et des responsabilités, beaucoup de regrets peuvent être nourris. Après des années d’invectives, tous les adversaires loquaces du Général Moussa Fall et du Directeur général de la Police nationale Seydou Bocar Yague sont bien dans leurs petits souliers en faisant face à la réalité des choses, hors des fantaisies d’opposants excités. Rien que pour cela, on peut rire sous cape et se dire que le sérieux des responsabilités impose un retour à la raison.
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Il est de tradition dans l’Armée de l’air des Etats-Unis d’Amérique de ne confier leurs avions les plus sophistiqués et dangereux, les bombardiers B2, qu’aux pilotes les plus aguerris et surtout les plus irréprochables dans leurs parcours de vie. On pousse cet argument jusqu’à dire que pour les quatre-vingts pilotes actifs de bombardiers B2 sur le sol américain par pur souci de confidentialité, leurs familles se doivent elles aussi d’être irréprochables aux yeux du département d’Etat et du département de la Défense afin que leurs fils puissent servir leur Nation en pilotant ces bêtes de guerre. Les pilotes de ces avions forcent le respect par la rigueur du procédé de sélection et la discipline qu’ils s’imposent. De tout le temps parcouru par le Général Moussa Fall au sein de la Gendarmerie nationale et au service du Sénégal et de ses armes, il peut fièrement clamer son titre d’officier «squeaky clean» (d’une propreté immaculée), tel un pilote de bombardier furtif, pour mener de main de maître un pan majeur de la Défense nationale.
Nous sommes dans une terre où les gens ont beaucoup de mal à accepter ce qui est plus grand qu’eux ou le meilleur chez l’autre, mais taire la bravoure d’un héros de nos temps n’empêchera pas à son œuvre et sa détermination de servir à tous. Si le Sénégal tient encore et sa République continuera de vivre, c’est parce que des hommes comme le Général Moussa Fall ont tenu la garde. La République, après le tumulte et l’effroi, saura reconnaître ses fils.