Soutenu par plus de 500 maires : Macky estime la Présidentielle gagnée d’avance

Plus de 500 maires de la coalition présidentielle Benno bokk yaakaar se sont engagés hier au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) à réélire Macky Sall au soir du 24 février 2019. Dopé par la forte mobilisation des élus locaux, M. Sall a estimé que le combat pour 2019 est gagné d’avance. «C’est fini, diexna, hala gassi», a-t-il dit en français, wolof et puular.
Au moment où l’opposition peaufine sa stratégie et tente de former de fortes coalitions autour d’adversaires les plus «lourds», Macky Sall se considère déjà réélu avec le soutien des maires de Benno bokk yaakaar. En effet, environ 530 édiles convaincus du bilan positif du Président ont décidé hier de travailler à lui offrir un second mandat dès le premier tour au soir du 24 février 2019. Les maires ont ainsi décidé de porter le combat pour la réélection de leur candidat qu’ils estiment avoir le meilleur profil face à tous ceux qui aspirent à diriger le pays.
Macky Sall a donc, selon les élus locaux, plus de chance pour avoir occupé toutes les stations du pouvoir. De la mairie à l’Hémicycle, sans compter ses portefeuilles ministériels, ses partisans pensent qu’il est le candidat le plus crédible. Compte tenu également de son bilan «très positif», les maires restent convaincus qu’il doit continuer à présider aux destinées des Sénégalais pour conduire le Sénégal vers l’émergence.
Les maires, venus de l’intérieur du pays et de la capitale, ont témoigné devant le chef de l’Etat de l’effet positif de sa politique publique de développement consistant à lutter contre les inégalités sociales, à développer les infrastructures sociales de base, et aussi d’avoir permis à plusieurs citoyens d’accéder à l’eau potable et de bénéficier de l’électrification, même dans les zones les plus reculées du Sénégal. L’action du gouvernement dans le Sud a été saluée par les élus de la Casamance, avec cette accalmie notée dans le conflit casamançais, mais aussi les politiques de développement à travers le désenclavement aérien, maritime et terrestre de cette zone.
D’ailleurs, le Sud entend réserver un accueil chaleureux au chef de l’Etat lors de l’inauguration le 21 janvier prochain du pont de Farafegny entre le Sénégal et la Gambie.
Le combat pour la Présidentielle déjà gagné
Confiant, le Président est d’avis que le combat est déjà gagné. Selon Macky Sall, si un infographiste devait faire la représentation de la présence des partis dans le pays, le marron beige, couleur de la coalition Benno bokk yaakaar occupera la plus importante partie. Il avance ainsi qu’avec cette forte mobilisation et la détermination des maires, le combat est fini avant d’avoir commencé, et il est déjà gagné. Sous un air très taquin et provocateur, Macky Sall raille l’opposition. «Ceux qui n’ont pas franchi le premier tour des parrainages, je leur tends la main pour venir travailler avec nous, puisque leur volonté était de servir le Sénégal», a-t-il dit. Avant d’ajouter que s‘ils refusaient de venir, «ils peuvent rester sur la touche pour observer le combat qui est presque achevé par les maires de Benno bokk yaakaar».
Toutefois, le chef des troupes appelle ses hommes à ne pas baisser les bras. «Il faut se mobiliser jusqu’à la dernière carte, parce le combat c’est aussi une victoire sans appel», dira-t-il en substance. Dans la même lancée, Macky annonce que c’est durant le mois de janvier que les comités électoraux seront créés. Ainsi, il lance un appel à ses partisans pour s’unir et s’ouvrir aux autres soutiens, tels que les mouvements et les partis alliés car, dit-il, le risque et les difficultés majeures se trouvent au sein de ses partisans et non du côté de l’opposition, à laquelle il ne se mesure pas.
Appelant les uns et les autres à taire leurs divergences, Oumar Guèye et Gagne Diop ont été invités par le Président à se donner la main devant le public et à travailler ensemble à Teungueth (Rufisque).
Macky Sall se projette après 2019
Se projetant après 2019, Macky Sall a tracé les lignes de la politique qu’il entend mettre en œuvre dans l’octroi de véhicules de fonction pour les élus et l’Administration. Il a indiqué que plus de 100 véhicules de différents maires sont au garage, pour ceux qui n’en avaient pas encore reçu, pour certains et d’autres pour des pannes techniques. Mais une fois réélu, le Président, pour régler ce problème de voitures de fonction, va ouvrir une ligne d’une nouvelle indemnité pour permettre aux élus et autorités administratives d’avoir leur propre véhicule et de s’en occuper convenablement. «L’Etat a intérêt à aller dans cette direction, car plusieurs véhicules ont été achetés pour l’Administration, avec beaucoup de milliards dépensés. Cette mesure concernera l’Administration de manière globale, excepté les gouverneurs et les préfets qui doivent impérativement avoir leur voiture de fonction dès leur prise de service.»
Toujours dans son programme d’après la Présidentielle, Macky Sall entend faire des régions du pays de grands pôles de développement territorial, dont trois grands pôles et 6 régions à part, ce qui va faire 9 au total et engager de vastes réformes dans le foncier et le fisc pour permettre aux collectivités d’engager des actions de développement.
Revenant sur ses chantiers et projets réalisés qui peuvent servir d’arguments convaincants pour son bilan positif, Macky Sall a annoncé pour le 20 janvier le lancement des travaux de dragage du fleuve à Kaolack, et pour le lendemain, l’inauguration du pont de Farafegny. En somme, une série d’inaugurations et le lancement prochain du Ter qui constituent des aspects de campagne.
D’ailleurs, dès l’ouverture de la campagne pour la Présidentielle, Macky Sall ne compte que faire une petite balade et tenir des rencontres départementales. En ce sens, il a demandé à ses hommes de tenir des rencontres de proximité pour parler avec les citoyens.
d.dem@lequotidien.sn