Après son appel à poursuivre la résistance contre le régime de Macky Sall, Ousmane Sonko reçoit un soutien de taille. 50 universitaires «patriotes» signataires d’une tribune lancent un appel à la «résistance» constitutionnelle à l’oppression.

Par Ousmane SOW – Le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, peut compter sur les enseignants, universitaires «patriotes» dans son appel à poursuivre la résistance contre le régime de Macky Sall. En effet, cinquante universitaires sénégalais, issus de diverses universités, signataires d’une tribune, lancent un appel à la «résistance». Selon eux, il n’existe aucune autre alternative légitime en dehors de ce droit constitutionnel qu’est la résistance. Si ces universitaires ont pris cette posture, c’est parce qu’ils estiment aujourd’hui qu’un lourd rouleau compresseur juridico-politique menace la participation de Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024. Et face à cette situation, ces universitaires sénégalais, qui disent avoir librement choisi le parti Pastef comme formation politique, Ousmane Sonko comme leader et Jotna comme programme alternatif de sortie d’un système présidentialiste, néocolonialiste et clientéliste de prédation et de corruption, invoquent leur droit constitutionnel de «résistance à l’oppression» et appellent tous leurs compatriotes à en faire de même.

Cette résistance se fonde sur le fait, ajoutent les universitaires, que le pouvoir est dans une logique de rétrécissement du pluralisme démocratique, les droits élémentaires d’aller et de venir de Sonko qui sont régulièrement bafoués, au vu et au su de tous, leur leader est empêché de sortir du territoire national depuis mars 2021 alors qu’il est le maire de la ville de Ziguinchor, son domicile est régulièrement barricadé sans aucun mandat décerné en ce sens par la Justice, près de 400 militants du parti Pastef /Les patriotes dont une quinzaine de cadres du parti croupissent dans les geôles pour délits d’opinion, de réunion ou de circulation, des journalistes et des activistes qui ont eu le courage de lancer des alertes ou de dénoncer les injustices répétées contre Sonko sont en prison. Bref, ils ajoutent que les abus de surveillance concernant Ousmane Sonko sont légion. Pour ces universitaires, lorsque les principes sur lesquels repose l’idéal démocratique sont piétinés, «la démocratie devient un leurre».

Dans leur manifeste, ils dénoncent également les mesures arbitraires qui se multiplient, notamment les diverses brimades infligées à Ousmane Sonko. Ces mesures, dépourvues de fondement légal et légitime, sont pointées du doigt. Toutefois, ils estiment également que depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, les droits de participation à une compétition électorale de l’opposition politique sénégalaise sont régulièrement confisqués.