Grâce au soutien de l’Union européenne (Ue), la Banque européenne d’investissement (Bei) a accordé un financement de 10 millions d’euros, soit environ 6, 550 milliards de francs Cfa, à Cofina Banque. Ces ressources dont une partie a été décaissée dès les trois derniers mois, sont destinées à accompagner les entrepreneurs intervenant dans le domaine agricole.

«La première tranche a été décaissée il y a trois mois. Sur ces trois mois, on a déjà touché 450 millions qui ont été décaissés pour les agriculteurs», a indiqué Alassane Dia, Directeur régional de Cofina Banque. Selon lui, ces financements vont leur permettre «de lever des fonds pour toucher les agriculteurs, les populations qu’on ne touche pas habituellement».

A l’en croire, ces conditions sont très souples et permettent d’avoir plus d’impact et d’essayer de changer la vie des populations, de créer plus d’emplois et de richesses pour les communautés, en vue de créer plus de développement dans le pays.

D’ailleurs, ces premiers décaissements ont déjà engendre des résultats satisfaisants. En fait, Mor Talla Ndiaye président de Touba Khelcom, l’un des bénéficiaires, se dit très satisfait du soutien financier qui lui a été apporté par Cofina Banque. «Je m’active dans les pépinières. Je suis convaincu que le développement du Sénégal passe par l’agriculture. Cela fait aujourd’hui 20 ans que je m’active dans le secteur agricole. L’apport de Cofina n’a fait qu’accroître mes rendements. Je n’ai pas hésité à souscrire. J’ai sollicité un montant qui m’a été octroyé. Ce qui m’a permis d’avoir des rendements. En plus d’augmenter la surface cultivable, j’ai aussi employé 40 personnes dont plus de la moitié est constituée de femmes», s’est-il réjoui. Un témoignage confirmé par le directeur Alassane Dia. «Là où il y avait 12 personnes salariées, il se retrouve avec une quarantaine de salariés. Cela veut dire que le financement vient directement impacter la communauté et changer des vies. C’est ce qui est important», a dit M. Dia, selon qui «le secteur agricole est mal financé de manière générale par les banques pour plusieurs raisons, à savoir les longueurs de la maturité des crédits, les raisons d’accessibilité de garantie, entre autres».

«Ces types de financement sont plus faciles que les financements qu’on a l’habitude de voir. Cela nous permet de venir toucher ces populations qui autrement peuvent être dans l’exclusion financière», ajoute-t-il.

Pour atteindre ce résultat, l’institution financière a adopté une approche de proximité. «Plus on est proche des gens, plus on comprend leurs problèmes, plus on est à même d’apporter des solutions pour répondre à cette problématique. Pour résorber ce gap, il n’y a pas d’autres solutions que de s’approcher des agriculteurs et les aider à se formaliser. Mais tout cela demande des moyens, et c’est pour cela que c’est bon d’avoir l’appui de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement qui nous
permettent aujourd’hui de faciliter et d’accélérer ce financement», a renseigné le Directeur régional.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn