L’importance du secteur informel dans l’économie sénégalaise n’est plus à démontrer. A cet effet, le gouvernement entend remuer ciel et terre pour amoindrir les conséquences du Covid-19 sur ce secteur. Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération a annoncé qu’une enveloppe de 5 milliards de francs Cfa sera accordée au Fonds de garantie d’investissement prioritaire (Fongip), afin de jouer le rôle de gage pour les membres du secteur informel auprès des banques. «Nous avons mis un montant pour les garantir. Il est logé au Fongip. Ils pourront avoir des financements à des taux réduits. La Der/fj (Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes : Ndlr) viendra en appui avec tous les ministères concernés par le secteur informel. C’est le mécanisme de bonification et d’effet de levier», a annoncé Amadou Hott. «Pour la Der/fj, il y a différents montants alloués aux différents secteurs tels que la pêche, la micro-finance, la jeunesse, l’artisanat. Ils seront additionnés et remis à la Der qui va actionner l’effet de levier. Avec le Fongip, on a prévu 5 milliards de francs Cfa. Le total avoisine les 12 milliards de francs Cfa. Avec l’effet de levier, on peut arriver à 25 milliards de francs Cfa. Qui vont être des financements à des taux préférentiels pour le secteur informel», a déclaré Amadou Hott. Il a aussi précisé que les budgets pour les appuis sectoriels sont dégagés. L’accord cadre a été déjà envoyé aux banques. Les financements pour les entreprises devraient être effectifs à la fin du mois. Pour Amadou Hott, s’il n’y avait pas ce plan de riposte, le taux de croissance attendu cette année serait de 1,6%. Mais, précise-t-il, il est attendu au environ de 3%.