L’opposition togolaise réclame le départ de Faure Gnassingbé. Les membres du parti au pouvoir établis au Sénégal défendent leur leader.

En proie à une série de manifestations réclamant son départ, le Président Faure Gnassingbé peut compter sur le soutien de ses militants résidant au Sénégal. En conférence de presse hier à Dakar, des responsables de l’Union pour la République (Unir, parti togolais au pouvoir) sont montés au créneau pour défendre la cause de leur leader. «Ce n’est que la candidature du Président togolais qui est visée par l’opposition à travers les réformes institutionnelles que cette dernière réclame», a indiqué Dr Dieudonné Kabkia, chargé de communication et porte-parole d’Unir/Sénégal. «L’Unir n’a jamais été contre les réformes. Nous voulons d’ailleurs les réformes. Une réforme est une loi, et la loi doit être impersonnelle», argumente-t-il. Jugeant «très prématuré» de parler de la candidature de Faure Gnassingbé en 2020, les membres de l’Unir mentionnent que «le chef de l’Etat togolais a maintes fois réitéré sa volonté de procéder à des réformes institutionnelles et politiques». Ils en veulent pour preuve «l’introduction à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant sur les articles 52, 59 et 60 de la Constitution du 14 octobre 1992, révisée et qui vise la limitation des mandats des parlementaires, du président de la République et l’introduction d’un mode de scrutin majoritaire à deux tours pour l’élection présidentielle». Mais souligne M. Kabkia, «curieusement, ce projet qui renferme les propositions du Peuple togolais, auxquelles a adhéré l’opposition jusqu’au 19 août 2017, n’a pas été accueilli favorablement par celle-ci».
Face aux menaces de l’opposition de reprendre les manifestations le 20 mars prochain, les pro-Faure Gnassingbé insistent sur «l’importance de préserver les acquis sous la direction de l’actuel chef de l’Etat si le Togo veut atteindre l’émergence».
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