Unir le continent par le rire, tel a été l’objectif d’«Afrique du rire». Pour la deuxième édition, Oualas, Adama Dahico, Digbeu Cravate, Michel Gohou, Clé Clé et leurs camarades ont sorti le grand jeu pour clôturer le festival au théâtre national Daniel Sorano. Avec un casting aussi alléchant, le rire était plus que garanti

«Des personnes sont en vie parce qu’il est illégal de les tuer.» Bien que cette phrase soit violente de prime abord, elle est utilisée par les internautes pour souligner le manque d’humour d’une personne. Ce que les membres d’Afrique du rire ne risquent pas d’entendre de sitôt. En effet, pour la der de la tournée Afrique du rire, Michel Gohou, Clémentine, Oualace, Adama Dahico, Joel Ngadi, Le Magnifique, Patson, les Zin Zin, Redouane, Wahid Bouzidi, Youssef Ksiyer et Bakayoko ont sorti le grand jeu le jeudi dernier au théâtre national Daniel Sorano. Des querelles de couples à la «Trangan» sénégalaise, en passant par le comportement peu ordinaire des Algériens (c’est le moins qu’on puisse dire) sans oublier Ali Baba noir et Andréa Bocelli noir, les humoristes ont fait rire tout le publique qui, faut-il le mentionner, a été majoritairement composé d’expatriés. Mais le clou du spectacle a été le passage de Joël Ngadi. L’Ivoirien a plongé le public dans le passé. En évoquant le fameux jeu du papa et de la maman, il a fait allusion à des choses qui ne s’écrivent pas dans un journal. Avant d’interpréter majestueusement  Partira, le classique de Andréa Bocelli. Sa prestation a été sanctionnée par un standing ovation. Si Joël a préféré montrer l’étendue de ses talents musicaux, Adama Dahico a fait parler les chiffres. Parfois impertinent, l’ex candidat à la Présidentielle ivoirienne a fait une corrélation entre la victoire française au Mondiale de football et des chiffres qu’il a tirés du nom des acteurs. Pour sa part, Mamadou Bakayoko, connu avec la série Un Café avec, a charrié la téranga sénégalaise en tournant en dérision les habitants de Ouakam. Bayako a expliqué que les Ouakamois partagent absolument tout. Il n’est pas rare, dit-il, d’entendre dans le quartier : «Frère prête moi ta femme.» Naturellement, les humoristes se sont payé la tête des Sénégalais. L’accent narquois, ils ont apprécié la façon de s’exprimer en français des Sénégalais.