«Nous lançons un appel aux commerçants qui s’aventureraient à essayer d’augmenter les prix de manière délibérée. Les services du Commerce intérieur les attraperont et leur infligeront des amendes, conformément à la loi.» La menace est du ministre du Commerce, du secteur informel, de la promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr. C’était en marge de l’inauguration de la piste rurale du village de Hannène, dans la commune de Notto Diobass. Il dit : «Je viens de visiter les marchés de Thiaroye et de Dalifort pour constater de visu la disponibilité en qualité et en quantité de l’ognon et de la pomme de terre. Sur l’ognon, il n’y a pas de difficultés. Il y a assez de produit et les prix sont corrects parce que l’année dernière, le ministère du Commerce avait homologué et le prix de l’ognon et celui de la pomme de terre sur trois niveaux de vente : commerçant, grossiste et détaillant. Le prix de l’ognon ne devait pas dépasser 350 F Cfa au niveau du consommateur final, 300 F Cfa au niveau du grossiste et 150 F Cfa au niveau du commerçant. Et c’était bien respecté.» S’agissant de la pomme de terre, le ministre du Commerce constate qu’il «y a eu quelques difficultés». Il s’agit «de l’entreprise Sen India qui dispose de 30 mille tonnes de stocks de pommes de terre dans ses magasins à Mbane. Une commune distante de Dakar de plus de 700 km. Donc, l’entreprise a stocké pendant une longue période 30 mille tonnes de pommes de terre et quand ce produit est arrivé sur le marché, nous avons constaté des détériorations. Nous avons demandé que l’entreprise puisse retirer du marché les produits détériorés pour que ça n’impacte pas le consommateur final. J’ai donné des instructions pour que cette entreprise puisse, avant ce soir à 22h (samedi), livrer à Dakar plus de 15 camions de pommes de terre. Nous avons donné instructions pour que l’ensemble des régions soient également alimentées». Le ministre a signalé : «Les spéculations ne seront pas tolérées.»
Au-delà, le ministre du Commerce fera savoir qu’une évaluation sur la filière de la pomme de terre sera faite après la Tabaski, car «nous avons Sen India qui produit 60 mille tonnes de pommes de terre, mais également des petits producteurs. Et quand ces derniers produisent, nous demandons à Sen India de retenir ses stocks jusqu’à l’épuisement de la production des petits producteurs. Et après, il met sur le marché». Mais, constate-t-il, «en stockant de manière durable ces produits, nous avons constaté des détériorations». Pour dire, selon le ministre, «que nous essayerons de corriger pour la prochaine fois et faire en sorte que les consommateurs sénégalais puissent avoir le produit en quantité, mais également en qualité».
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