L’ouverture du Stade Léopold Sédar Senghor c’est pour bientôt. Une bonne nouvelle pour le football sénégalais, mais aussi pour l’athlétisme en manque de pistes fonctionnelles. Le président de la Fédération, Sara Oualy, savoure déjà. Par Hyacinthe DIANDY – 

Au-delà des problèmes financiers que vit l’athlétisme sénégalais, il y a surtout le manque de pistes fonctionnelles. Dans une de ses sorties dans la presse, le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (Fsa), Sara Oualy, abordant l’absence d’infrastructures que connaît cette discipline olympique, déclarait avant la fermeture du Stade Léopold Sédar Senghor : «On ne peut s’adonner à la pratique de l’athlétisme sans infrastructures. On parle ici de pistes fonctionnelles. Au niveau de Dakar, nous avions deux pistes, au Stade Iba Mar Diop et à Léopold Sédar Senghor. Des pistes qui sont dans un état de délabrement très avancé. Le Stade Léopold Senghor est d’ailleurs fermé pour être réhabilité et bientôt s’en suivra le Stade Iba Mar Diop pour les besoins des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj).»
On imagine les «dégâts» causés après la fermeture du complexe des Parcelles Assainies pour réhabilitation, en août 2022. «En effet, on a beaucoup souffert avec la fermeture du Stade Léopold Senghor. Et récemment, c’était tour de Stade Iba Mar Diop où nous avions notre siège fédéral, de fermer ses portes en vue d’une réhabilitation pour les besoins des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj) Dakar 2026. Du coup, on est devenus de vrais «Sdf». Vous imaginez donc toute cette galère qu’on a vécue», explique le patron de l’athlétisme sénégalais.

Des problèmes avec la Sogip pour la piste de l’annexe Abdoulaye Wade
Comme alternative, il y a la piste annexe du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Mais là aussi, il y a problème, selon le président Sara Oualy. «C’est une bonne piste. Mais souvent on a des problèmes avec la Sogip, et son Dg Dame Mbodji qui nous exige des sommes importantes pour l’organisation des compétitions de Ligue. D’ailleurs, il y a deux semaines, on a voulu y organiser une compétition, mais finalement ce n’était pas possible faute de moyens pour payer la location.»

Avec toutes ces difficultés liées à la pratique de l’athlétisme au Sénégal, on devine le soulagement de ses dirigeants suite à l’annonce de l’ouverture du Stade des Parcelles Assainies pour bientôt. «Ah c’est sûr, c’est une très bonne nouvelle, surtout avec les problèmes que rencontrent nos athlètes. Là nous aurons une piste de dernière génération, de 9 couloirs. D’ailleurs, le directeur du stade m’a invité à venir visiter la piste. Nous espérons aussi qu’après avoir perdu notre siège au Stade Iba Mar Diop, on va nous y allouer un espace pour notre Fédération.»

L’accessibilité du Stade Senghor, l’autre avantage
L’autre avantage, c’est l’accessibilité du Stade Léopold Senghor, selon notre interlocuteur. «Vous savez qu’il n’est pas facile d’aller à l’annexe du Stade Abdoulaye Wade, à Diam­niadio. Et avec le Stade Léopold Senghor, ce problème ne va plus se poser. Donc vraiment on est pressés de voir le Stade Senghor rouvrir ses portes.»

Pour rappel, lors de sa dernière visite de chantier, en octobre dernier, la ministre en charge des Sports, Khady Diène Gaye, avait exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des travaux, confirmant dans la même foulée que la livraison du stade, réhabilité par les Chinois, est prévue «pour avril 2025».
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