Le chef de l’exécutif de la région de Dakar veut faire jouer au Marché d’intérêt national son rôle de marché d’éclatement. Pour cela, le Gouverneur exige des gros porteurs transportant des fruits et légumes en provenance de l’intérieur du pays ou de l’étranger de décharger leurs produits au Marché d’intérêt national. Cela, à compter du 1er janvier 2024.

De leur côté, les transporteurs routiers émettent des réserves. Dans le cadre de l’application de la mesure, ils devraient payer des droits de stationnement à la Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs que dirige Mme Fatoumata Bâ Niang. «Il n’en est pas question», peste Gora Khouma, Secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers. «Les conducteurs de camions ne vont pas payer de droit de stationnement. Nous avons déjà des droits dont nous nous acquittons à la mairie. On ne peut pas payer deux fois», a martelé le syndicaliste.

La Directrice générale de la Semig assure qu’un terrain d’entente sera trouvé. Il y aura un consensus sur les modalités.

La mesure a été prise par le Gouverneur de la région de Dakar, à l’issue d’une séance de travail qu’il a eue le jeudi 21 décembre 2023, avec les autorités de la Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (Semig), en présence des représentants des transporteurs, des commerçants, des exploitants agricoles et autres acteurs. Elle vise à faire «jouer au Marché d’intérêt national son véritable rôle de marché d’éclatement, de contribuer au décongestionnement des artères de Dakar, de permettre aux techniciens du Laboratoire d’analyse et de contrôle (Lanac) de procéder au contrôle sanitaire de ces produits de grande consommation. Ainsi, un arrêté du Gouverneur précisera les modalités d’application de la mesure».
dialigue@lequotidien.sn