Les maladies non transmissibles, représentant une menace de santé publique, ont été responsables de 41% des décès enregistrés en 2017 au Sénégal, a indiqué jeudi le directeur de Cabinet du ministère de la Santé et de l’action sociale, docteur Aloïse Waly Diouf. «C’est pourquoi elles constituent les nouvelles priorités de notre système de santé, lesquelles sont explicitement formulées dans les Objectifs de développement durable (Odd)», a-t-il dit à l’Aps. Dr Diouf procédait à la réception officielle d’un matériel médical destiné à renforcer le plateau technique de six cliniques du diabète et de l’hypertension artérielle et de leurs centres satellites, un don des laboratoires Sanofi. La cérémonie a été sanctionnée par une nouvelle convention de partenariat de trois ans entre le ministère de la Santé et de l’action sociale et les laboratoires Sanofi, d’un montant de plus de 12 millions de F Cfa.
D’après le directeur de Cabinet du ministère de la Santé, les maladies non transmissibles, principalement le diabète et l’hypertension artérielle, représentent un fardeau économique pour tous les pays. Le directeur général de Sanofi, Abderrahmane Chakibi, estime qu’il y va de la responsabilité de son groupe d’agir aux côtés des institutions de santé pour les accompagner dans leur défi de réduire l’impact des maladies chroniques. «La situation, a-t-il dit, est de loin plus critique et si en 2017 on estimait à 16 millions le nombre de personnes atteintes du diabète en Afrique, en 2045 il pourra atteindre 41 millions.»
Quant à l’hypertension artérielle, M. Chakibi indique que sa progression est deux fois plus rapide qu’en Occident. Sa prévalence devrait passer de 80 millions de malades en 2010 à 150 millions en 2025. Selon lui, au Sénégal, l’enquête Steps 2015 montre l’ampleur de ces maladies avec des prévalences de 3,4% (diabète) et 24% (Hta). «Il est inadmissible qu’au Sénégal des personnes meurent du diabète et de l’hypertension artérielle du fait d’un diagnostic tardif ou d’un manque de suivi de son traitement», a-t-il affirmé. «Dans les pays occidentaux, ce même profil de patients malades du diabète et de l’Hta, décède plutôt des suites de vieillesse», a encore précisé le directeur général de Sanofi. Venu de Ziguinchor, le docteur Jean Jacques Malomar, au nom des bénéficiaires des unités choisies pour abriter les cliniques de diabète et de l’hypertension artérielle, a dit que ce matériel va jouer un double rôle. «Ce matériel va, d’une part, nous aider à renforcer le plateau technique et, d’autre part, faciliter les interventions des acteurs sur le terrain afin de permettre de contribuer efficacement à la prise en compte des populations en matière de lutte contre le diabète», a-t-il dit.