La Lettre de la politique sectorielle du secteur de la microfinance a été validée hier avec un budget de 127 milliards de francs Cfa. Ce document qui couvre l’exercice 2020-2024 va permettre de réglementer davantage ce secteur qui polarise beaucoup d’acteurs.

La Lettre de la politique sectorielle (Lps) du secteur de la microfinance a été validée hier. D’un budget de 127 milliards de francs Cfa, ce document stratégique qui va couvrir l’exercice 2020-2024 va permettre de donner un statut au secteur qui polarise beaucoup d’acteurs sans réglementation ni encadrement. «Il nous faut, si nous voulons être efficients, partir d’un référentiel sur une durée. C’est pourquoi nous avons voulu avoir une lettre de politique sectorielle du secteur de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire», a déclaré Zahra Iyane Thiam Diop, ministre de la Microfinance, de l’économie sociale et solidaire, à l’atelier de pré-validation de la Lps hier.
Cet instrument d’orientation décline l’ambition de son département pour le secteur. Il s’agit des différentes actions à mener sur la base d’un diagnostic dans le cadre de la régulation, de l’encadrement et d’un nouvel dynamisme du secteur qui, au troisième semestre de l’année 2019, a enregistré plus de 3 millions de clients servis par 303 institutions à travers 907 points de services, avec une contribution de l’ordre de 33% au taux d’inclusion financière ou de bancarisation des population.
«Aussi, les institutions de microfinance injectent mensuellement plus de 35 milliards de francs Cfa directement dans les activités économiques du pays, soit environ 420 milliards par an», a informé Amadou Boudia Guèye, président de l’Asso­ciation des professionnels du système de la microfinance décentralisée.
Comment arriver à réglementer ce secteur et élaborer la loi d’orientation de l’économie sociale solidaire, quels sont les moyens pour atteindre les objectifs pour promouvoir cette forme d’économie et renforcer le secteur de la microfinance ? Voilà les questions auxquelles va tenter de répondre la Lps dont la mise en œuvre a bénéficié de l’accompagnement du ministère de l’Economie et du plan pour assurer la cohérence des politiques sectorielles.
«L’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement offre l’opportunité à votre département de disposer d’un cadre de référence vous permettant de passer d’ici peu de la logique de budget de moyens à celle de budget programmes», dira Pierre Ndiaye, secrétaire général du ministère en charge de l’Economie et du plan.