«Promouvoir une croissance économique inclusive et durable au Sénégal grâce aux investissements en capital.» C’est le thème de l’atelier de capitalisation qui a réuni les acteurs  du co-investissement, les représentants du gouvernement, les membres de la Communauté internationale et les acteurs du secteur privé. Cette rencontre, organisée par le projet West africa trade and investment hub, permet de renforcer la compétitivité du secteur privé en Afrique de l’Ouest en adoptant une approche axée sur le marché. Elle vise aussi à partager les connaissances, encourager l’apprentissage réflexif, exposer les produits et services développés par les acteurs du co-investissement et faciliter le réseautage.

«L’initiative a mobilisé des fonds significatifs, créé des emplois durables et stimulé des échanges commerciaux aux niveaux régional et international en collaborant avec les entreprises privées», a-t-on  mentionné dans le communiqué de presse. D’après ce document, l’Usaid, par le biais de Trade Hub, a attribué 9, 1 millions de dollars de subvention de co-investissement à 12 entreprises, gérant ainsi 39, 7 millions de dollars soutenant la création de 4343 emplois en impliquant 24 946 petits exploitants. Un soutien de taille que Salamba Dieng, Directrice générale d’une entreprise de la place transformant des produits locaux, n’oubliera pas de sitôt. «L’Usaid nous a formés sur beaucoup de choses. C’était un partenariat que je n’oublierai pas tout au long de ma vie. S’il n’y avait pas ce projet, je n’en serais pas là aujourd’hui, pour aspirer à de grandes choses», a-t-elle déclaré. D’après elle, c’est depuis le Covid-19 que l’Usaid et Trade Hub les ont accompagnés. «C’est un accompagnement crucial qui nous a permis aujourd’hui de devenir une Pmi. On veut passer à l’échelle et être parmi les grandes entreprises sénégalaises. On se donne les moyens pour atteindre cet objectif. L’Usaid et Trade Hub nous ont accompagnés sur deux volets. D’abord un accompagnement financier à hauteur de 900 mille dollars et sur le plan technique. Il faut dire que l’accompagnement financier n’a pas été figé. On a commencé par 400 mille dollars, ils ont vu tout au long du projet que l’entreprise pourrait absorber plus de capitaux, ils ont augmenté», a-t-elle magnifié, tout en soulignant que  l’Etat du Sénégal leur a aussi accordé son aide.

«On a aussi bénéficié de l’aide de l’Etat du Sénégal à travers des programmes comme le Bureau de mise à niveau. Nous avons aussi eu un court investissement sur l’acquisition de nos machines industrielles aujourd’hui avec le Bureau de mise à niveau. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec l’Asepex et l’Adepme sur l’exportation des produits», a-t-elle témoigné.
Ces appuis de l’Usaid et de Trade Hub ont permis aujourd’hui aux entrepreneurs sénégalais de faire beaucoup de choses.

«On fait des céréales locales à base de mil, de fonio, de bissap, des «haraw», du beurre de karité. Ces produits sont achetés auprès des producteurs locaux, transformés par les Sénégalais et vendus à l’étranger. Nous vendons même de la poudre de pain de singe au Japon. Nous faisons des exportations en France, en Hollande, entre autres destinations. On exporte à hauteur de 80% de la production. Les Sénégalais vendent leurs produits à l’étranger. Quand je vois le kinoa, et l’étendue mondiale que ce produit a, je dis que le kinoa, en termes de nutrition, n’est pas meilleur que le mil. Nous avons des produits formidables», s’est réjouie la cheffe d’entreprise.

Au regard de toute cette panoplie de produits et de leur utilité pour l’alimentation, Salamba Dieng exhorte les Sénégalais à consommer local pour non seulement régler le problème du déficit bancaire, mais surtout des importations des produits alimentaires de l’étranger. «Il faut qu’on les consomme pour réduire  nos importations et régler le problème du déficit de la balance commerciale. Ce sont des produits naturels à 100% qui font énormément de bien aux êtres humains», a-t-elle plaidé.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn