L’acte notarié que «Le Point» a pu consulter précise que Johnny a donné sa part de la maison de la villa Montmorency en «avancement d’hoirie».

L’ex-épouse de Johnny Hally­day du temps des yéyés a récem­ment diffusé un communiqué pour s’indigner notamment des révélations du Point à propos des dons effectués de son vivant par Johnny à leur fils David. Selon la chanteuse, elle aurait elle-même demandé à son ancien époux de céder ses parts de leur propriété de la villa Montmorency – une maison de deux étages, un garage et un jardin de 450 mètres carrés dans le 16e arrondissement de Paris – à David Hallyday au moment de leur divorce prononcé le 5 novembre 1980. Toujours selon elle, cette donation serait sans rapport avec un héritage futur.
Le Point a pu consulter le jugement de divorce prononcé par Simone Rozès, une grande magistrate qui occupait en 1980 la fonction de présidente du Tgi de Paris. «L’immeuble (le bien immobilier, Ndlr) constitue la propriété indivise de Monsieur Smet et de Madame Vartan. La jouissance de cet immeuble est attribuée en totalité à Madame Vartan», est-il indiqué dans la convention de divorce. Selon ce document, Johnny et Sylvie sont mariés sous le régime de la séparation de biens et ne sont propriétaires ensemble d’aucun autre bien. Toujours d’après cette convention paraphée par les ex-époux et leurs avocats, la rockstar hexagonale s’engage à donner sa part de leur propriété dans la villa Montmorency à David Hallyday dans les six mois après signature de ladite convention. En plus de cet engagement, il doit verser 20 mille francs mensuels (3 000 euros) «indexés sur la hausse des prix à la consommation» à Sylvie Vartan pour l’éducation de leur fils.

Les prix se sont
envolés en 16 ans
Ce n’est qu’en avril 1988 que Johnny cédera finalement ses droits sur la propriété qu’habite Sylvie Vartan. Soit huit ans après l’avoir promis.
En outre, le 20 mars 2002, Johnny, marié entre-temps à Læticia Boudou depuis 1996, se rend chez son notaire pour finaliser le don de sa part de la résidence sise villa Montmorency. Cette fois, le chanteur donne l’usufruit à son fils. David Hallyday devient donc désormais propriétaire «à plein» de 50% d’une maison avec jardin évaluée à 3,05 millions d’euros au moment de la signature de l’acte notarié en 2002. Selon Le Figaro Immobilier, les prix ont augmenté de 233% en 16 ans dans ce quartier très huppé de la capitale. A l’adresse de Sylvie Vartan, le prix au mètre carré serait de 46 mille euros.
Dans l’acte notarié du 20 mars 2002, il est bien précisé, contrairement aux affirmations de Sylvie Vartan, que «la présente donation est en avancement d’hoirie (d’héritage, Ndlr) de la succession du donateur». Il est donc possible de dire que David Hallyday a bien hérité d’un bien de son père de son vivant.
Sylvie Vartan ignorait sans doute ces dispositions lorsqu’elle a diffusé son communiqué. Et pour cause, Johnny Hallyday n’était tenu que par un seul engagement vis-à-vis d’elle signé le 5 novembre 1980 et qu’il a honoré. Tout le reste relève de la seule décision de Johnny Hallyday et de sa conscience.