Par Dieynaba KANE

– La Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, est une occasion de faire le bilan des avancées notées dans cette lutte. La Commission nationale des femmes du Sudes (Cona­fem/S) n’a pas dérogé à la règle. Analysant la place des femmes dans les organisations syndicales, la Conafem/S fait savoir qu’en général, «l’égalité de genre est loin d’être une réalité». Selon cette organisation, «en effet, il est fait encore insuffisamment de place aux militantes dans les instances et organes de décision et d’exécution».
Pour corriger cette anomalie, elle «exhorte les plus hautes instances syndicales à se pencher objectivement sur la place et le rôle des femmes dans les syndicats pour des améliorations significatives voire des ruptures à opérer».
Dans son document, cette organisation, tout en soulignant que «dans le secteur de l’éducation il faut se féliciter de l’atteinte de la parité dans les cycles élémentaire et moyen», déplore toutefois le fait qu’au-delà, «le fossé se creuse».
La Conafem/S estime que les nombreux facteurs à com­battre sont les «mariages précoces et forcés, grossesses non désirées, harcèlements, abandons scolaires et autres formes de violence sur le genre».
Sur le plan professionnel, elle dénonce «la faible promotion d’enseignantes aux postes de responsabilité dans les cycles d’enseignement».
De façon générale, cette organisation fait remarquer dans son document qu’au Sénégal, «en dépit des progrès   significatifs en termes des droits conquis, les femmes continuent de subir des brimades, frustrations et injustices souvent liées aux pesanteurs socio-culturelles». Selon les membres de cette organisation, «au total, notre pays a voté et ratifié plusieurs textes législatifs en faveur des femmes mais l’application n’est pas encore effective».
Pour marquer la célébration de cette journée, les militantes du Sudes/Esr vont tenir aujourd’hui un panel à l’Ucad II de 9h 30 à 13 h. Dans ce cadre, la Conafem/S invite «les militantes et les enseignantes à participer à ce forum d’échanges sur la place des femmes dans l’enseignement supérieur».
Par ailleurs, elle «invite les autorités compétentes à l’examen de la requête faisant du 8 mars, une journée chômée et payée».
dkane@lequotidien.sn