Deux militantes écologistes ont étalé, le mercredi 14 juin, de la peinture rouge sur la vitrine protégeant un tableau de Claude Monet, avant d’y coller leurs mains, au Musée national de Stockholm. 

«Le tableau n’a subi aucun dommage», a affirmé Chris­tophe Leribault, directeur du Musée d’Orsay auquel appartient cette œuvre, lors d’une conférence de presse consacrée aux travaux de réaménagement prévus dans son établissement de 2025 à 2027 et qui n’entraîneront pas sa fermeture. L’œu­vre en question, intitulée Le Jardin de l’artiste à Giverny et datant de 1900, est prêtée par le Musée d’Orsay au National Museum, dans le cadre d’une exposition consacrée aux jardins et à la nature. Christo­phe Leribault a précisé que cette peinture avait été examinée par des restaurateurs des deux musées jeudi matin, en visioconférence. Ni l’œuvre ni son cadre, badigeonnés de pein­ture à l’eau, n’ont été dégradés.

Une action pour alerter sur l’urgence climatique
L’organisation Återställ Våtmarker («Rétablissez les zones humides») avait revendiqué cette action auprès de l’Afp et diffusé une vidéo dans laquelle on peut voir deux femmes, l’une infirmière et l’autre étudiante infirmière, badigeonner de peinture rouge la vitrine protégeant le tableau. Elles scandent en chœur : «la situation climatique est urgente !» et «notre santé est menacée !». Elles ont été interpellées par la police. Dans un entretien avec l’Afp, l’organisation a accusé le gouvernement suédois de ne pas respecter ses engagements internationaux en termes de politique environnementale. «Nous devrions réduire nos émissions de 31%. Mais nos émissions continuent d’augmenter. C’est scandaleux», s’est indignée Helen Wahlgren, la porte-parole du groupe.
Rfi