La Mission d’observation électorale de l’Ue (Moe Ue) tient vraiment à honorer ses engagements. Invitée par les autorités sénégalaises, elle est arrivée au pays de la Teranga depuis le 13 janvier pour superviser l’élection qui était prévue le 25 février dernier. Malheureusement, cette date a fait l’objet d’un report. Mais, loin de se décourager, elle a choisi de rester pour superviser l’élection présidentielle fixée au 24 mars. «La Mission prend acte du nouveau calendrier électoral et observe le déroulement de la campagne électorale ainsi que les préparatifs du scrutin. Nous appelons au plein respect des libertés d’expression, de presse, d’accès à l’information hors ligne et en ligne, et de réunion durant cette campagne», a déclaré Malin Björk, la cheffe de la Moe Ue, qui sera de retour au Sénégal le 20 mars.

D’après elle, la Mission d’observation électorale s’evertuera à «assurer l’égalité des chances à tous les candidats dans le cadre de la campagne électorale». Et pour ce faire, elle compte renforcer son effectif pour mieux répondre à sa mission. Les 10 experts électoraux présents à Dakar seront rejoints par «28 observateurs de longue durée qui seront déployés le 18 mars dans l’ensemble des 14 régions du pays. Un second groupe de 42 observateurs sera déployé le 22 mars», a promis la cheffe Malin Bjork. A l’en croire, «ce dispositif sera renforcé le jour du scrutin par des diplomates de pays membres de l’Ue en poste à Dakar, ainsi que par une délégation de députés du Parlement européen. Le jour du vote, le 24 mars, la Moe Ue disposera d’environ 100 observateurs qui couvriront la totalité des 46 départements sénégalais». Elle promet, en outre, de présenter «ses premières conclusions le 26 mars», lors d’une conférence de presse qui aura lieu au siège de la Moe Ue à Dakar.

La Mission d’observation électorale de l’Ue a pris note, selon Malin Björk, de «la libération, le 14 mars, de l’un des candidats à l’élection présidentielle qui était maintenu en détention» et souhaite qu’elle puisse  «contribuer au déroulement d’une campagne apaisée et sans violence».
justin@lequotidien.sn – Par Justin GOMIS