Suite des dossiers : Ousmane Diagne annonce des enquêtes
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Il ne suffit pas qu’un Premier ministre accuse des dignitaires de l’ancien régime pour que les faits reprochés soient définis comme exacts. C’est ce que semble dire le ministre de la Justice. Ousmane Diagne, qui a participé à la conférence de presse sur l’état des lieux des finances publiques, a préféré jouer la carte de la prudence. Il a annoncé l’ouverture d’enquêtes pour en avoir le cœur net, avant de laisser la Justice faire son travail. «Le rapport sur l’état des lieux revêt une qualification pénale que les autorités compétentes vont devoir déterminer aux moyens d’investigations qu’elles jugent appropriés. Il est vrai que nous sommes dans un Etat de Droit, les deniers publics ont un statut de privilégié. Il ne m’appartient pas de juger de l’effectivité des faits. Il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de les déterminer. Je peux dire que ce sera fait avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve de la règle du principe de la présomption d’innocence. Toutes les conséquences juridiques et judiciaires seront rigoureusement tirées. Les faits seront décortiqués de façon transparente, claire et objective. Les responsabilités seront situées et les personnes susceptibles d’avoir eu à commettre des faits contraires ou en infraction avec la loi pénale en subiront toutes les conséquences de façon rigoureuse», assure l’ancien procureur de la République.
mgaye@lequotidien.sn