Surfacturation et coupures intempestives à Kédougou : Les populations haussent le ton et réclament une baisse des tarifs de l’électricité

A Kédougou, les populations sont vent debout contre la Senelec. C’est la surfacturation constatée dans certains foyers de la grande ville à laquelle il faut ajouter les coupures intempestives en cette période de fortes pluies qui suscitent la colère de ces populations. Ces dernières ont haussé le ton jusqu’à l’Agence régionale de la Senelec.
Les populations à Kédougou vivent une conjoncture des plus difficiles. Ils sont nombreux à se rendre tous ces jours à l’Agence régionale de la Senelec pour se faire entendre. Ils s’insurgent contre la surfacturation et les coupures intempestives occasionnées en cette période d’hivernage. Soly Bourama Dabo, victime de la surfacturation, réclame : «Il est difficile d’analyser combien de fois ça fait très mal. On te donne des factures de deux mois à 105 000 francs Cfa. Moi, je me pose la question de savoir où est-ce que j’ai consommé ça. J’étais obligé même de déplacer un agent de la Senelec pour venir voir vraiment ce qui n’allait pas. Quand il a constaté, il m’a dit qu’il n’y avait pas de problème. Et je lui ai demandé : ‘’Comment ça, il n’y avait pas de problème ?’’ Parce que moi mes consommations étaient à 40 000 parfois 50 000 mille francs Cfa, mais aller jusqu’à 105 000… Finalement je me suis même dit pourquoi ne pas prendre un Woyofal, et puis moi je contrôle ma consommation de façon permanente.»
«L’Etat doit revoir ça, nous ne sommes pas dans un pays où vraiment, il y a des maisons climatisées, la consommation est très limitée. Mais quand il faut faire une facture très chère à quelqu’un, imaginez-vous quand on prend 105 000 francs d’un salaire de quelqu’un, ce dernier ne se retrouvera pas avec grand-chose. Tout le temps, ce sont des coupures à n’en pas finir», poursuit M. Dabo
A côté, Jean Salif Diallo, un autre client déboussolé, montre sa facture non payée. «Quand j’ai vu ma facture à 112 730 francs Cfa, je suis allé moi-même voir le chef d’agence (de la Senelec) et je lui ai demandé de me couper d’abord. Parce que si on ne me coupe pas, si la consommation continue, d’autres factures viendront s’ajouter. Donc quelques jours après, ils sont venus couper. Je vais résilier le compteur et prendre le Woyofal», fait savoir M. Diallo.
Le chef de l’Agence régional de la Senelec, Souleymane Sarr, interpellé sur cette situation que dénoncent les populations de Kédougou, informe que «la cherté des factures, c’est dans tout le Sénégal. C’est un problème national, ce n’est pas seulement à Kédougou que les factures sont chères». «S’il y a des réclamations sur les factures, je demande aux populations de venir nous voir. Nous allons discuter ensemble et proposer des solutions ensemble. Mon bureau est ouvert à tout le monde», a indiqué M. Sarr.
Correspondant