Des travailleurs de la Sococim mettent sur pied un nouveau syndicat pour défendre les intérêts des travailleurs de la cimenterie implantée à Rufisque, et de manière globale ceux de tout travailleur du secteur. Ils ont annoncé la couleur à l’occasion d’un point de presse organisé samedi à la Salle des fêtes de Rufisque. «Le Comité d’initiative, après avoir recueilli plus de 450 signatures à travers une pétition, tiendra, le samedi 12 avril, l’Assemblée générale constitutive du Syndicat autonome des professionnels du ciment (Saproci). Nous pourrons ainsi défendre les intérêts matériels, moraux et économiques des travailleurs de la Sococim et de tout autre agent évoluant dans le secteur de la cimenterie et ses dérivés dans la chaîne de valeur», a indiqué Tiémokho Diallo, délégué de Top Inter (une entreprise prestataire au niveau de la Sococim) et porte-parole du jour. «Nous lançons un appel à la Direction générale de la Sococim dont nous ne doutons pas de la bonne volonté, de procéder au règlement diligent de la situation des travailleurs-prestataires», a-t-il dit.

La mise en place de ce syndicat intervient après une prise en charge inadéquate des préoccupations des travailleurs par certaines centrales. «Il est venu le temps de créer notre organisation syndicale autonome et indépendante au sein de la Sococim à l’effet de prendre en charge nous-mêmes nos revendications qui ont toujours été portées par procuration. Ces centrales ont régulièrement négocié nos plateformes revendicatives à notre insu et nous ont toujours mis devant le fait accompli», a posé M. Diallo, accusant particulièrement sur ce point Moussa Cissokho. «C’est en violation des textes qu’ils nous ont vendu plus de 300 cartes de membre de la Fgts-B, à raison de 12 mille francs l’unité, sans compter la cotisation syndicale mensuelle prélevée à la source», a-t-il déploré, tout en exigeant de ce dernier un remboursement intégral de la somme, évaluée à plus de 3 millions francs, sous peine d’une plainte. «Nous renouvellerons notre affiliation à la Fgts-B dirigée par Mballo Dia Thiam, président d’And Gueusseum, pour notre encadrement technique, notre formation et l’accompagnement permanent de la centrale syndicale dans une perspective de rupture avec des pratiques éculées», a assuré le porte-parole, donnant rendez-vous à l’Assem­blée générale constitutive du Saproci qui se tient au Cnfa.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn