Le Cusems et le Saems ont déroulé hier leur 4ème plan d’actions, à travers une marche nationale organisée hier à Thiès, afin d’amener le président de la République à rapidement mettre fin à la discrimination dans le traitement salarial des agents de la Fonction publique.Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante)

– A Thiès, hier, les politiques ont cédé la place à des enseignants en colère face aux lenteurs du gouvernement, qui peine à appliquer les accords de 2018. Ces enseignants sont membres du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) et du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss). Ces deux syndicats ont en effet, déroulé la quatrième étape de leur plan d’actions, à travers une marche nationale dans la Cité du Rail, au moment où la campagne électorale des Locales bat son plein dans la ville. Une mobilisation collective exceptionnelle de milliers d’enseignants, qui disent ne plus être dans une dynamique de «négociation», mais de «respect des accords signés depuis 2018».
Au cœur de la manifestation, l’harmonisation du système de paiement des fonctionnaires et les lenteurs administratives. «Nous exigeons de l’Etat du Sénégal, le respect de ces accords signés depuis le 30 novembre 2018. Lesquels accords, jusqu’à présent, tardent à être matérialisés. D’où notre marche pour dénoncer aujourd’hui les lenteurs administratives», s’offusque Ibra­hima Koumbassa, Secré­taire gé­néral départemental du Cusems à Thiès. Qui s’étrangle : «Des enseignants sont là de­puis 10 ans, voire 15 ans, et qui n’avancent pas. C’est inadmissible.»
Devant ses camarades, Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye, le syndicaliste fustige : «On ne peut pas avoir dans la même Fonction publique, des agents bourgeois et des agents pauvres. Et le Président (Ndlr : de la République) avait dit qu’il allait corriger cela, mais depuis 2018 rien n’a été fait. Et les enseignants ne peuvent plus accepter cette situation. C’est pourquoi nous déroulons ce quatrième plan d’actions pour que le président de la République puisse agir rapidement, parce que notre place n’est pas dans la rue. Si nous sommes dans la rue aujourd’hui, c’est parce que nous n’avons pas le choix, on nous y a obligés.» Et de faire dans la menace : «Tant qu’on ne corrigera pas le système de rémunération au Sénégal, on ne pourra pas avoir la paix dans le milieu scolaire.»
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