Adepte d’une défense à quatre, Aliou Cissé a très rarement viré vers une défense à trois. En convoquant pour les matchs amicaux des Lions, quatre défenseurs centraux plus le polyvalent Cheikhou Kouyaté, le coach des Lions serait-il tenté de tester un axe à 3 têtes ?

«Un système ne doit jamais être figé.» C’est ce qu’aime souvent répéter les tacticiens, soucieux d’apporter des alternatives gagnantes par rapport à l’animation de leur système de jeu.
Adepte d’une défense à quatre, Aliou Cissé a très rarement mué son système défensif à un axe à trois têtes. Les quelques tentatives n’ayant pas porté leurs fruits, même si elles ont révélé les qualités de défenseur central gauche d’un certain Papy Djilabodji, aujourd’hui disparu des radars.
Mais ce n’est pas une raison d’abandonner ce «plan B» que de grands entraîneurs utilisent quand la situation l’exige (N’est-ce pas Guardiola ?). Et c’est dans les matchs de préparation qu’il y a lieu de tester ce système défensif.
En convoquant quatre défenseurs centraux : Kalidou Koulibaly, Salif Sané, Pape Abdou Cissé, Ousseynou Ba ; plus le «dépanneur» Cheikhou Kouyaté, Cissé souhaiterait-il tester une défense à trois lors des deux prochaines sorties des Lions ?
Connaissant l’homme, bien ancré dans ses fondamentaux, il est difficile de répondre par l’affirmative. Mais il est certain qu’avec Koulibaly, Sané et Kouyaté, «Coach Cissé» a les éléments qu’il faut surtout si on y ajoute les deux défenseurs prometteurs de l’Olympiakos, Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé. Ce dernier qui connaît bien la Tanière, ayant un profil tout indiqué et assez rare de défenseur central gaucher.
Evidemment, et à la décharge de Cissé, une défense à trois a des contraintes car étant la base d’un 3-5-2 ou d’un 3-4-3. D’où la nécessité d’avoir un profil d’excentrés modernes ou «latéraux-milieux», qui défendent bien, qui vont vite, très à l’aise sur les phases de transition et très précis sur les centres. Disons des profils à la Pape Ndiaye Souaré, qui malheureusement manquent au sein de la Tanière.
Suffisant comme argument et qui devrait pousser le sélectionneur à prendre prétexte de cette vérité tactique qui dit : «Le système ne fait pas les joueurs ; ce sont les joueurs qui font le système.»