Le Sénégal s’achemine vers la mise en œuvre de sa 4e Stratégie nationale de développement de la statistique (Snds IV). Ce document a été soumis hier, à l’appréciation des acteurs, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’au secteur privé national, pour sa validation. A cette occasion, le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), qui préside le Comité technique des programmes statistiques, a prédit une perspective alléchante du système statistique national. «Aujourd’hui, avec un engagement du gouvernement à financer la statistique avec le Projet d’harmonisation et de modernisation des statistiques à hauteur de plus de 55 milliards de francs Cfa pour les cinq années à venir, le système statistique national est engagé dans une perspective très prometteuse», a déclaré Aboubacar Sédikh Bèye.

En ce sens, le Dg de l’Ansd et ses collaborateurs ont renouvelé leur engagement à ne ménager aucun effort pour atteindre un niveau d’exécution satisfaisant de cette nouvelle Snds 2024-2028.

«C’est un document qui prend en compte les besoins, mais également le contexte qui est marqué par le développement de données du secteur privé, l’avènement du big data, de l’intelligence artificielle, mais aussi la transparence dans la production des données.

Toutes ces données mises ensemble permettront à l’Etat sénégalais de pouvoir mieux planifier, de pouvoir prendre les meilleures décisions», assure M. Bèye.
A l’instar d’autres pays en développement, rappelle l’Ansd, «le Sénégal a opté pour la planification stratégique du développement de la statistique publique. Ainsi, trois documents de planification ont été élaborés et mis en œuvre. Il s’agit du Schéma directeur de la statistique (Sds) couvrant la période 2008-2013 et de deux Stratégies nationales de développement de la statistique (Snds) dont la première couvrant la période 2014-2019 et la seconde la période 2019-2023». La Snds 2019-2023 a fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours en juin-juillet 2022. Cette évaluation a montré que le taux global d’exécution est de seulement 47% sur les trois premières années de mise en œuvre de la Snds. Ce faible niveau d’exécution est, en partie, dû à la pandémie du Covid-19 qui a provoqué la suspension de certaines opérations statistiques et amené l’Etat à réorienter ses priorités.

A la suite de l’évaluation à mi-parcours de la Snds 2019-2023, indique l’agence, «la principale recommandation fait ressortir l’impératif de s’atteler à l’élaboration de la Snds IV à partir du  deuxième trimestre 2023. Comme cela a été fait pour la Snds II, il a été décidé d’élaborer la 4e Snds pour couvrir la même période que le Pap3 du Plan Sénégal émergent (Pse)».
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn