«La Tabaski approche, mais l’ambiance semble plus morose que les années précédentes. Avec un gouvernement aux caisses prétendument vides, l’impact psychosocial se ressent jusque dans les foyers.» Le constat est de l’entourage du leader du parti la République des valeurs/Reewum ngor. Pour les camarades du député Thierno Alassane Sall, «les familles, autrefois en effervescence à l’idée de célébrer cette fête, doivent désormais faire face à des réalités économiques plus difficiles. Peut-être que des accords concrets avec des pays exportateurs de moutons, semblables à ceux conclus entre la Côte d’Ivoire et le Ghana pour l’importation de bétail, pourraient apporter un peu de répit». Cela, croient-ils, «permettrait, dans une certaine mesure, à certains de préserver la tradition, même si l’esprit festif est atténué par les dures réalités quotidiennes qui pèsent lourdement sur le pays».

Dr Madior Ly, du cercle des cadres de la République des valeurs, membre de la cellule de communication du parti en France, et ses camarades espèrent que l’espoir ne se dissipera pas complètement et que des jours meilleurs reviendront, ramenant avec eux la joie et l’excitation qui caractérisent habituellement cette période.

Cependant, ils disent constater que «les Sénégalais apprennent de plus en plus, à leurs dépens, l’importance d’avoir des dirigeants justes et compétents en matière de gouvernance publique». Et de penser que cela fait partie du «processus de maturation de notre démocratie».

Même, remarquent-ils, «si Waly Diouf Bodian, l’acolyte de Azoura Fall, le supposé fou, évoque une gouvernance de radicalité dans le pays de Cheikh Anta Diop et d’autres esprits brillants, en raison d’un pouvoir acquis par une radicalité née de Sweet Beauté, il oublie que la radicalité, ce qu’elle offre, elle le reprend parfois de manière honteuse et sanglante. Waly, ressaisis-toi. Le coup fatal peut surgir à tout moment. Blaise Compaoré ne dirait pas le contraire».
Aussi de poursuivre : «Aujourd’hui, nous constatons tous, surtout avec les conséquences néfastes des agissements maladroits du Premier ministre Ousmane Sonko sur le plan diplomatique, que la corrélation entre les enjeux nationaux et internationaux constitue des opportunités de progrès, mais aussi des risques de vulnérabilité, surtout avec des dirigeants limités comme ceux de Pastef, actuellement au pouvoir.»

Selon Dr Madior Ly, «le Peuple souffre en silence. Et, d’un silence assourdissant que nos obnubilés du pouvoir refusent d’entendre».
Par Cheikh CAMARA – cheikh.camara@lequotidien.sn