Si cela tenait qu’à Me Madické Niang, le Sénégal continuera d’être ce havre de paix tant chanté par les autres. A cause de la tension politique née d’une affaire politico-judiciaire, l’ancien candidat à la Présidentielle de 2019 a délivré un message de paix en cette veille de la célébration de la Tabaski. «Nous soulignons, à l’intention de toutes les parties prenantes, que la paix et la stabilité du pays ne seront assurées qu’à travers un consensus sur les fondamentaux de la vie politique, économique et sociale de notre Nation. Nous nous remémorons qu’à la suite des événements douloureux liés aux élections de 1988, un sursaut patriotique des acteurs de l’époque dont le Président Abdoulaye Wade et tant d’autres, a permis d’aboutir au code consensuel de 1992 qui nous a valu deux alternances paisibles à la tête de notre Etat», mentionne Madické Niang.
«(…) Ce jour béni d’Allah, qui commémore la soumission du Prophète Ibrahim (RLA) à son Créateur, doit être pour nous une occasion de méditer sur l’avenir de notre Nation. Dans cette direction, en tant qu’adepte du dialogue constructif et en droite ligne des messages que nous avions lancés dans ce sens, nous saluons la tenue du dialogue national initié par le chef de l’Etat, qui a enregistré la participation de représentants issus du pouvoir, d’une partie de l’opposition, de la Société civile et des communautés religieuses et qui a été sanctionné par le dépôt de conclusions adoptées par les parties prenantes», ajoute l’ancien ministre de la Justice sous Wade.
Formulant ses «vœux» pour que «les dispositions consensuelles fassent l’objet d’une application dans les meilleurs délais», M. Niang a dit : «Nous reconnaissons en même temps, à l’autre partie de l’opposition, qui n’a pas jugé utile de participer à ce dialogue, le droit d’exprimer des opinions divergentes conformément aux principes et règles de la démocratie républicaine.»
«Aujourd’hui, nous nous trouvons encore à la croisée des chemins. Ainsi jamais dans notre histoire commune souveraine les décisions qui sont attendues et les positions qu’elles peuvent susciter n’ont revêtu une importance aussi vitale pour notre avenir», fait-il remarquer.
Il invite «les hommes politiques, la Société civile, le secteur privé et les communautés religieuses à prendre conscience, dans leurs déclarations ou dans leurs réactions, qu’il s’agit du destin de 17 millions de Sénégalais dont la plupart d’entre eux n’ont d’ambition que de vivre dans la paix et la quiétude».
Me Madické Niang souhaite que «cette fête permette à tous une introspection salutaire et une méditation profonde sur notre raison de vivre».
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn