La 17e édition du Clap Ivoire a été l’occasion pour les directeurs de la Cinématographie de 8 pays de l’espace Uemoa, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo, Mali, Niger, Bénin et Guinée-Bissau, de parler d’harmonisation des textes réglementaires sur le cinéma. De la table ronde qu’ils ont tenue ont germé 6 propositions d’actions communes et deux fortes recommandations lues à la clôture du Clap Ivoire.

Pour corriger les dysfonctionnements et insuffisances notés en ce qui concerne la cinématographie, les directeurs ont émis 6 propositions d’actions communes et deux recommandations à l’ensemble des Etats membres de l’Uemoa. Ces propositions sont : l’harmonisation de la réglementation sur le cinéma et l’audiovisuel, la création d’un fonds spécifique à l’industrie cinématographique et audiovisuel au sein de chaque Etat membre, la création d’un consortium pour la diffusion et la distribution des œuvres cinématographiques et audiovisuelles dans les Etats membres, le renforcement des capacités des structures nationales en charge de cinéma et de l’audiovisuel, le soutien à la formation des métiers du cinéma et de l’audiovisuel et la fédération de l’activité cinématographique et audiovisuelle sous la même autorité administrative pour une gestion efficiente. Les recommandations : les Etats membres de l’Uemoa doivent favoriser les échanges cinématographiques et audiovisuels entre eux-mêmes et encourager la construction de complexes et d’infrastructures cinématographiques. En effet, au cours de la table ronde qu’ils ont tenue, les directeurs de la Cinématographie des 8 pays de l’espace Uemoa ont relevé pas mal de freins au développement d’une industrie cinématographique. Si sur le plan des textes il y a de grandes disparités, la plupart des pays de l’espace Uemoa sont confrontés au problème de financements, révèle M. Paul Charlemagne Koffi, l’expert de l’Oif qui a dirigé les travaux scientifique de la table ronde. Dans son discours, le ministre ivoirien de la Culture, Maurice Kouakou Bandaman, a félicité les directeurs pour leurs pertinentes réflexions et promis de les soumettre à l’appréciation de ses collègues lors de la prochaine réunion des ministres en charge de la Culture dans l’espace Uemoa à Lomé, en début octobre. «En lisant vos recommandations, nous nous sentons interpellés», a-t-il dit.