«Nous ne permettrons pas à de faux Serigne-daara de gâcher le travail de prise en charge et de confinement des talibés. Parce que malgré toutes ces dispositions d’accompagnement, avec l’instauration de la cuisine des daaras à la marie de Thiès, une opération lancée depuis le 16 avril et qui permet aujourd’hui de cuisiner pour 10 mille talibés, il y a encore des talibés dans la rue. Une dépense quotidienne de 3,8 millions de francs Cfa est prévue. C’est regrettable, mais nous l’avions prévu puisque conscients qu’il nous fallait séparer la bonne graine de l’ivraie. Surtout que parmi les daaras, il y a des repaires de mafiosi et de bandits qui n’ont rien à voir avec la religion ni avec l’enseignement coranique et qui se servent de la tendance naturelle des citoyens à confier leurs enfants à des religieux pour s’adonner à des pratiques peu orthodoxes. Et seulement deux jours, une opération conjointe a permis de mettre hors d’état de nuire deux faux Serigne-daara aux quartiers Mbour 3 et Sud Stade. Ce qu’il ne faut ne pas perdre de vue, c’est que ces enfants, en plus d’être une couche vulnérable, représentent aussi une cible très mobile. Ils se déplacent de maison en maison, de service en service et de marché en marché. Aussi, au moment où il est beaucoup question de transmission communautaire, si nous ne confinons pas les enfants dans les daaras, il y a un énorme risque.»