A Tambacounda, même si de réelles tensions liées à l’arrestation de Ousmane Sonko, président de Pastef, ne sont pas notées comme dans tout le pays, force est de constater que les cours sont perturbés dans toute la commune. Tous les établissements scolaires, du public et du privé, ont été délogés de leurs occupants.

L’affaire dite Ousmane Sonko-Adji Sarr hante aussi le sommeil des populations de Tamba­counda. Même s’il faut noter qu’il y a moins de tensions quand même. Toutefois, hier vendredi, il n’y a pas eu de cours dans les écoles. Tous les établissements scolaires ont été vidés de leurs pensionnaires. Aucune structure d’enseignement n’a pu faire cours. Des manifestants réclamant la libération de Ousmane Sonko ont délogé tous les élèves. Du préscolaire au secondaire, personne n’a été épargné. ‘’Libérez Sonko’’, ‘’Libé­rez Sonko«, scandaient-ils.
Toutefois aussi, il faut signaler que des jeunes avaient matinalement envahi le carrefour Abdou Cissokho, pour y brûler des pneus et autres branchages. Une manière de bloquer la circulation et créer un désordre. La route qui mène vers le quartier Camp Navetane jusqu’au niveau de Gouye, a été parsemé de pneus brûlés et de troncs d’arbres. Heureusement que la police veillait au grain et a réussi à disperser les manifestants.

Le rendez-vous de 15h avorté
Après avoir délogé les potaches et brûlé quelques pneus, rendez-vous était pris pour 15h, après la prière pour une marche initiée par des membres de Frapp et de Pastef. «Avec ou sans autorisation, nous allons arpenter l’asphalte», promettaient-ils.
Seulement, apres 15h, il n’y avait encore que les véhicules de la police avec des éléments bien armés au rond-point du garage de Kothiary où devaient se retrouver les manifestants. Jusque-là, il n’y a pas encore de gros dégâts notés.