Par Abdoulaye FALL (Correspondant) –

Les Forces nouvelles ont mandaté leur leader pour trouver «les meilleures alliances possibles» en direction des élections territoriales du 23 janvier 2022. Khouraïchi Thiam entend donc y aller avec les partis ou mouvements avec qui il partage «les mêmes valeurs et les mêmes idéologies politiques». Lors d’une As­semblée générale transformée en congrès, samedi dernier, à Makacolibantan, l’ancien ministre sous Wade dit : «Le parti m’a chargé de négocier avec la coalition qu’il faut pour gagner les élections. Dès lundi, je retournerai sur Dakar et j’entamerai le processus.» Il informe avoir «pris langue» avec beaucoup de responsables politiques dans ce sens, même s’il n’a pas encore pris une décision. «Notre idéal, c’est d’être les grands vainqueurs des joutes», a-t-il souligné. Sur sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de la mairie de Makacolibantan, M. Thiam répond : «J’en déciderai après avoir choisi les alliés. Pour le moment, l’heure est à la négociation avec une coalition avec qui aller aux élections.» Les inondations, les problèmes scolaires, l’émiettement de l’opposition et la perspective des Locales, entre autres difficultés qui assaillent le pays, ont fait l’objet de débat durant leur rencontre. Khouraïchi Thiam est convaincu qu’on ne peut aller à des élections sans coalition. Toutefois, il précise : «Tout le monde aussi n’a pas les mêmes ambitions et les mêmes idéologies. Et dès qu’un problème d’ego se pose, il y a problème.» L’ancien responsable du Pds a toujours milité pour les retrouvailles de la grande famille libérale qui sont «agitées». «Nous y adhérons certes, mais que les gens sachent que l’éclatement de la «Grande coalition» va favoriser des retrouvailles», a-t-il analysé.

«Le respect de nos constitutions doit être confié aux armées»
Khouraïchi Thiam s’est, par ailleurs, prononcé sur la situation en Guinée Conakry. Pour lui, la chute de l’ancien Président n’est pas seulement liée au 3ème mandat. «C’est que Alpha Condé n’a pas aussi tenu compte de l’opinion de son Peuple. Il a été un dictateur et s’était mis en mal quasiment avec tout le monde dans la sous-région», a-t-il fait remarquer. «Je propose donc que le respect de nos constitutions soit confié aux armées. C’est ce qui pourrait mettre un terme au tripatouillage des constitutions. Sinon des présidents, au gré de leurs humeurs ou ambitions, vont à chaque fois être tentés de modifier les constitutions votées et adoptées à la majorité», a-t-il ajouté. A la question de savoir si ce qui s’est passé en Guinée ne sonnerait pas comme un signal pour le Sénégal, Khouraïchi Thiam se veut prudent mais prévient : «Je ne saurais dire si c’est un signal ou pas. Seulement, les autorités doivent beaucoup en tenir compte.»
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