A Dialacoto, localité qui jouxte le Niokolo Koba, les populations se sont fortement mobilisées pour participer à la protection et la sauvegarde de la biosphère. En décidant de reboiser 1500 plants d’anacardiers dans le Parc national et des espaces publics et privés de la commune de Dialacoto, qui bordent la Rn6, elles participent à cette stratégie révolutionnaire mise en place par les autorités municipales.Par Abdoulaye FALL – 

Avec les changements climatiques, l’écosystème est ravagé dans le Parc national. Avec un plan de reboisement de 1500 plants d’anacardiers, gracieusement offerts par le projet Tiers-Sud Beydaaré, à travers le projet Agro-Beydaaré qui s’active dans la commune, Niokolo Koba va se reverdir. Bafodé Dramé, édile de la commune de Dialacoto, explique les enjeux du projet : «Le projet Agro-Beydaaré a gracieusement fourni les plants qu’il a mis à la disposition de la commune. En plus d’un appui pour pouvoir réaliser les différentes activités prévues. Aujourd’hui, il était question de lancer la 1ère journée. Nous en avons profité pour reboiser tout le long de l’axe routier sur la Rn6 qui jouxte le parc. Il y est d’ailleurs prévu un linéaire de 7 km. Ensuite, des plants seront remis aux jeunes et aux femmes pour que, à travers leurs Asc et autres Gie, il soit organisé d’autres journées de reboisement. L’objectif fondamental visé à travers les journées de reboisement est de reverdir le parc.»
Aujourd’hui, le maire de Dialacoto veut redonner à la zone, située à deux doigts du Parc national Niokolo Koba, son lustre d’antan. Mieux, ces journées vont contribuer à la protection et la régénération des forêts assez souvent attaquées par les délinquants forestiers. Sur le suivi et la protection des espèces reboisées, le maire s’engage à «trouver des gravillons» et assurer «l’arrosage» des espèces.
Tidiane Diallo, responsable à Agro-Beydaaré Sénégal, soutien financier de la commune, poursuit : «Ma joie est grande en voyant une aussi grande mobilisation pour l’activité de reboisement. Cela montre tout l’intérêt qu’accordent les populations à leur environnement. Et c’est pourquoi le projet n’a pas lésiné sur les moyens pour financer l’activité. L’ana­cardier, outre l’aspect économique qu’il pourra offrir aux populations, est une espèce protectrice de l’environnement, surtout en matière de lutte contre les feux de brousse. C’est pourquoi tous les 1500 plants sont composés d’anacardiers.»
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