Les fortes pluies enregistrées à Tamba dans la nuit du jeudi au vendredi ont été fatales aux populations de Kandery. Un enfant de 7 ans a été tué par l’effondrement d’un mur et beaucoup de blessés ont aussi été dénombrés. Sans oublier le nombre très important des murs effondrés et de toits arrachés par les vents violents qui ont accompagné les précipitations.Par Abdoulaye FALL (Correspondant) –

Après la pluie, le sale temps. A Tambacounda, les populations ont passé un moment cauchemardesque à cause des conséquences fâcheuses provoquées par la 2ème pluie enregistrée dans la nuit du jeudi au vendredi. Beaucoup de dégâts sont notés. Les vents violents, qui ont précédé les précipitations, sont à l’origine de ce drame. Plusieurs toitures sont emportées, des murs de clôture et des chambres se sont effondrés. Comble de malheur, une perte en vie humaine a été notée. Et c’est un enfant de 7 ans, domicilié au quartier Kandery, situé à l’extrême-est de la ville, qui en paie le plus lourd tribut. «Il est tué par l’effondrement des murs», raconte un témoin. «Beaucoup d’autres membres de sa famille sont blessés et actuellement en observation au Chu de Tambacounda», poursuit un interlocuteur, stupéfait par la tournure des évènements. Selon des informations reçues, ce sont 5 membres de la même famille de l’enfant décédé qui sont blessés. «Les murs des chambres qui ont cédé sont tombés sur eux. Ce qui est à l’origine de leurs blessures», poursuit un témoin.
Partout, c’est le branle-bas de combat. Si les toits ne sont pas emportés, ce sont des pans de mur entièrement affaissés que l’on constate le long des rues. Parfois, on retrouve des maisons entières englouties par les eaux, plongeant les occupants dans l’incertitude.
Le décor est identique, les mêmes complaintes. Au quartier Gourel Diadié, la situation est plus tragique. Ici, tout le monde est sinistré à cause de la configuration des bâtiments. Généralement, il n’y a que des cases ou des bâtiments construits en banco qui résistent difficilement à certaines pluies. Figés dans le sinistre, les habitants appellent à l’aide. «Beaucoup d’entre nous ont passé la nuit à la belle étoile, confesse une dame, qui a perdu sa maison. Nous sommes fatigués.» Dr Salif Samba Diallo, responsable politique de l’Apr, ne cache pas sa peine : «Suite aux importants dégâts occasionnés par les vents extrêmement violents, accompagnés de pluie, je compatis au malheur qui frappe les populations. Je prie pour qu’Allah les assiste dans cette dure épreuve.» Le coordonnateur des cadres républicains appelle à un soutien très rapide des autorités et des collectivités territoriales. «Je lance un appel pressant aux autorités administratives et territoriales pour faire un recensement de tous les sinistrés afin de les assister le plus vite possible. Les services du Trésor doivent aider les collectivités territoriales à entrer en possession des fonds destinés à ces calamités afin qu’elles puissent les mettre à la disposition des nécessiteux le plus vite possible, car certains sont actuellement sans abris.» Triste !
afall@lequotidien.sn