L’on n’a point besoin d’être un savant pour comprendre qu’une société humaine est en constante évolution. Dès les premiers jours de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, et dans la toute première organisation administrative du pays, figurait en bonne et due place la région naturelle du Sénégal oriental. Les vaillantes populations qu’elle groupait avaient certes d’énormes contraintes pour se mouvoir et vivre, mais, de nos jours, vouloir réduire cette pittoresque et stratégique région à un statut de «terroir-mouroir» est inélégant et irréaliste. Indubitablement, la physionomie et le microcosme économique et social de la région de Tambacounda ont changé.

Naviguer entre Tambacounda et Kédougou ou entre Tambacounda et Bakel, et Dakar et Tambacounda n’est plus assimilable à déplacer des montagnes, tellement les routes sont bien faites et que bientôt le train va à nouveau siffler. Si le projet d’extension de l’aéroport de Tambacounda prend corps, plus personne n’osera lever le plus petit doigt pour évoquer la problématique de l’enclavement interne de la région (les nouvelles autorités sont attendues sur cette question). Ici, la carte sanitaire a grandement évolué, surtout avec le projet Ismea, qui a vu le nombre de ressources humaines augmenter sensiblement, tout comme les moyens logistiques et les infrastructures sanitaires. Il y a juste une dizaine de jours, un projet de digitalisation de la santé communautaire a été lancé. Mieux, un hôpital de niveau 3 est en gestation. Nul doute que sa matérialisation rapide (et c’est ce que l’on attend des nouvelles autorités) va renvoyer aux calendes grecques la lancinante problématique du déficit de services spécialisés qui nécessitaient des déplacements souvent périlleux vers d’autres horizons. La Justice justement s’est rapproché des justiciables avec des tribunaux d’instance dans chaque département, deux tribunaux de grande instance dans la région naturelle, ce qui eut comme conséquence logique la création d’une Cour d’appel.

Les lycées et collèges modernes et techniques ont poussé comme des champignons, plus un seul potache n’abandonne sa scolarité de façon prématurée faute de tuteur, même la fameuse Université du Sénégal oriental est en gestation (là aussi les nouvelles autorités sont attendues).

Les potentialités agro-sylvo-pastorales de la région sont en train d’être exploitées avec des projets et programmes appropriés. Le Padaer et tant d’autres projets et programmes sont à pied d’œuvre de façon merveilleuse, le Domaine agricole communautaire d’un tout autre genre annoncé par le coordonnateur sortant suscite beaucoup d’espoir (là-dessus aussi, les nouvelles autorités sont attendues). Les ouvrages hydrauliques se sont multipliés, tout comme les pistes rurales ; le réseau de téléphonie a connu une nette évolution en zone rurale, la lumière jaillit partout, le dispositif sécuritaire a connu une montée en puissance, la ville de Tambacounda a subi une bonne cure de jouvence et son statut de ville-carrefour international se précise. (Sur cette belle vision aussi, les nouvelles autorités sont attendues). Tambacounda est à des années-lumière d’être cette «ville-mouroir» ! Tambacounda suscite aujourd’hui beaucoup de convoitise avec son énorme potentiel naturel et sa position géographique. Combien de fonctionnaires ont séjourné ici deux fois ? Combien de fonctionnaires ont construit et bâti une famille ici ? Combien de fonctionnaires se sont faits et aguerris ici ? Justement nous allons accueillir à bras ouverts ces éminents magistrats dont l’expertise, j’ose l’espérer, serait profitable aux populations. Ils trouveront ici les conditions optimales d’épanouissement et tout le soutien nécessaire à leur travail.Nous sommes et demeurons fortement cramponnés aux fondamentaux de la République, et notre intime conviction est et demeure que la région naturelle du Sénégal oriental sera sous peu un incontournable pôle de développement économique et social (les nouvelles autorités sont plutôt attendues sur ce projet).
Que vive le Sénégal oriental !
Que vive et prospère le Sénégal !
Syna CISSOKHO
Membre du Secrétariat Exécutif
Membre du Bureau Politique
Membre du Comité Central
Responsable socialiste à Tambacounda