Si Aliou Cissé a depuis sous la main son trio de gardiens, avec Edouard Mendy comme no1, il faudra cependant compter à l’avenir avec Alioune Badara Faty. Crédité d’une grosse saison en Ligue africaine des Champions où il s’est arrêté en demi-finale, le jeune portier du Tp Mazembe reste à l’affût pour un éventuel retour dans la Tanière. Par Hyacinthe DIANDY –

Ces dernières années, Aliou Cissé a souvent «jonglé» avec quatre gardiens de but dont une constante nommée Edouard Mendy, considéré comme le no1, devant Seny Dieng, Mory Diaw et Alfred Gomis. Mais depuis, ce quatuor est devenu un trio, suite à la situation difficile de Gomis liée à son manque de compétition.

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Aujourd’hui, le sélectionneur a donc sous la main trois gardiens qui sont réguliers en club et qui se livrent à une concurrence très saine. Ce qui complique la tâche aux prétendants qui aimeraient les bousculer.
Mais il va falloir jeter un coup d’œil vers les jeunes pousses, avec Alioune Badara Faty qui commence à pointer le bout de son nez. En effet, le portier du Tp Mazembe, qui connaît bien la Tanière, reste à l’affût et se positionne comme un «4e gardien» en puissance, une alternative crédible en cas de nécessité.

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Et d’ailleurs à ce niveau, l’ancien du Casa Sports a l’avantage d’avoir déjà été sélectionné par Cissé, qui le connaît bien et qui lui a fait découvrir la Tanière pour la première fois. Sa dernière convocation re­monte à la double confrontation Sénégal-Egypte, sur la dernière ligne droite du Mondial qatari. Depuis, Faty n’a pas eu la chance de revenir en Equipe nationale.
Entre-temps, il a gravi des échelons en club en allant découvrir l’Afrique. Son recrutement par Lamine Ndiaye au Tp Mazembe lui ayant permis de gagner en expérience.

Une progression remarquable
Des premiers pas chez les Corbeaux qui pourtant n’étaient pas évidents pour ce longiligne gardien de 2, 01m. Et pour cause, à son arrivée dans l’équipe de Lubumbashi, «le spécialiste des clean-sheets et des penalties» devait faire face à une rude concurrence dans les buts, où il y avait déjà quatre candidats pour le poste de titulaire. Il explique dans un récent entretien avec Afrik-foot : «C’est vrai que je suis parti de loin. Quand je suis arrivé, il y avait déjà 4 très bons gardiens de but. J’étais le 5e. Je me suis aussitôt mis au travail. Je faisais trois séances par jour. Je me suis battu ! Je savais que j’étais le plus jeune (24 ans), que ma chance allait arriver, c’était à moi de la saisir. J’ai aussi pu profiter de l’ambiance pour bien travailler. Nous étions des concurrents, mais pas des ennemis. Nous sommes proches, travaillons ensemble et le titulaire est toujours soutenu par les autres qui ne jouent pas. Siadi Baggio avait au début la confiance de l’entraîneur, c’est lui qui jouait. C’est peut-être à cause de mon manque d’expérience au haut niveau. C’est tout à fait normal. J’étais prêt à saisir ma chance si le coach faisait appel à moi, mais j’étais aussi à fond derrière le titulaire, que j’encourageais.»

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Avant de révéler d’où est venu le déclic : «Je crois que j’ai mis tout le monde d’accord le jour de notre match face à Mamelodi Sundowns en Ligue des Champions (victoire 1-0, le 2 décembre 2023). J’ai fait un match énorme. J’ai ainsi gagné la confiance de l’entraîneur et du public qui ne me connaissait pas. Depuis, je n’ai pas quitté le onze de départ du Tpm.»

Après avoir raté une première finale de Ligue des Champions, le vainqueur du Chan et de la Can senior pense bien sûr à un come-back en Equipe nationale. Mais pour le moment, focus sur le championnat congolais avec l’objectif de conserver le titre.
hdiandy@lequotidien.sn