Tanière – Nampalys Mendy nostalgique de l’Equipe nationale : «Mes frères me manquent !»

Libre cet été après la fin de son contrat avec Lens, Nampalys Mendy a rejoint Watford (D2 anglaise) lors des derniers jours du mercato estival. Désireux de se relancer après une dernière saison durant laquelle il a été mis sur la touche pour des raisons extra-sportives, le milieu de terrain espère retrouver ses sensations et le chemin de la sélection du Sénégal.Cet été, votre nom a été associé à pas mal de clubs, notamment le Wydad Casablanca ou encore du côté de la Mls. Finalement, vous débarquez à Watford. Comment s’est fait ce choix ?
Ça a été un mercato comme pour tout joueur libre : compliqué. D’autant plus que désormais, les clubs cherchent souvent des profils de joueurs plus jeunes. Et il faut aussi dire que mon temps de jeu de la saison dernière n’a pas aidé. Mais sur ce point, c’était malgré moi, en toute honnêteté.
Que s’est-il passé à Lens pour que vous soyez si peu utilisé ?
Je ne sais pas moi-même… Je n’ai pas maîtrisé tous les éléments, mais ce n’était pas une question de football. Ce n’est pas la raison pour laquelle je n’ai pas eu du temps de jeu. C’était plutôt une décision de la direction. Quand je partais voir l’entraîneur pour comprendre pourquoi je ne jouais pas, il me disait que c’était un choix dicté par la direction. Quand je partais voir les dirigeants, ils me disaient que c’était le choix du coach… Ils ont joué avec moi. Mais malgré tout, j’ai pu avoir des occasions de jouer en fin de saison, et quand j’ai été sur le terrain, j’ai pu mettre les gens d’accord en faisant de bonnes performances.
Comment se passe votre arrivée à Watford ?
J’ai reçu plusieurs propositions, dans pas mal de destinations comme la Turquie, mais je ne me sentais pas d’y aller. Il y a aussi eu une proposition du Wydad pour jouer le Mondial des clubs. C’est un grand club et une belle opportunité, mais sur le moment, je ne me voyais pas repartir tout de suite sur une compétition après la saison que je venais de passer, mentalement éprouvante, avec Lens. Il fallait être prêt tout de suite et donner le meilleur de moi-même. Et moi, je ne suis pas quelqu’un qui triche. Je n’étais pas prêt mentalement à 100%, donc j’ai décliné. Quand Watford est venu, j’ai directement été attiré. C’est un bon club et ils ont des ambitions en Championship cette saison, avec la montée en Premier League. Le projet m’a plu et j’ai accepté leur proposition.
Vous n’avez pas encore disputé de match. Quelle visibilité avez-vous par rapport à un retour à la compétition ?
Je suis arrivé il y a environ deux semaines. Avec le club, on a convenu de refaire une préparation physique, car j’étais libre avant et que je m’entraînais seul. L’entraînement a été très intense, et là, je vais retrouver le groupe pour les séances collectives. J’espère donc faire partie du groupe retenu pour ce week-end pour, pourquoi pas disputer mes premières minutes.
Le club a l’ambition de jouer la montée. Sur le plan personnel, quels sont vos objectifs après la dernière saison mitigée à Lens ?
Jouer le maximum possible surtout. Je me connais et j’ai confiance en mes qualités. J’ai envie de faire de grosses performances et d’apporter toute mon expérience quand j’en aurai l’occasion. J’ai aussi l’ambition de retrouver l’Equipe nationale.
En parlant de la sélection, vous gardez sûrement un œil sur les performances des Lions. Vous avez suivi leur dernier match face à la Rd Congo ?
Ah oui ! C’était intense émotionnellement, très intense. Etre mené 2-0 à Kinshasa, ça peut vite devenir compliqué. Mais d’un côté, j’ai été plutôt confiant, car je connais les joueurs qui sont dans cette équipe et je sais la mentalité qu’il y a dans ce groupe. Il y a des cadres qui sont très importants et savent gérer des situations de ce genre. Ils sont restés calmes et solidaires, malgré les deux buts à remonter. Et surtout, ils ont cru en eux et en leurs qualités. C’est pour cela qu’il y a eu ce retournement de situation et la victoire au bout.
Quand le Sénégal remporte la Can, vous êtes un titulaire indiscutable sous Aliou Cissé. Depuis, vous avez commencé à moins apparaître en sélection, à cause notamment de votre situation en club. Il y a deux grands rendez-vous avec la Can 2025 et possiblement le Mondial 2026, vous devez avoir une envie folle de retrouver ce groupe…
Forcément. Le grand public ne le sait pas, mais ce groupe qu’on a en sélection, c’est une famille. On est des frères, on s’entend tous très bien, il y a une bonne ambiance. Donc mes frères me manquent (sourire). Ça fait longtemps que je ne les ai pas vus, que je n’ai pas joué avec eux, pris du plaisir avec eux, me battre avec eux pour le pays, sous le même maillot… Ça me manque, c’est clair. Après, je sais que cela passe forcément par de bonnes performances en club, parce qu’il y a du niveau. Tout le monde joue dans de très grands clubs et quasiment titulaire en plus. Il va falloir que je me batte pour prouver que je peux et que je mérite d’intégrer la sélection à nouveau.
D’autant plus que la concurrence est devenue rude pour des places au milieu de terrain…
Ce ne sera pas facile, mais je suis un travailleur. J’ai confiance.
Vous avez récemment eu des contacts avec le sélectionneur Pape Thiaw à ce sujet ?
En toute honnêteté, non. Nous n’avons pas eu de contact depuis un moment. Donc je ne sais pas ce qu’il en est de mes chances. Mais j’ai espoir d’être rappelé si je suis performant. A moi de faire le maximum de mon côté pour prétendre être sélectionnable, pour ensuite lui laisser le choix.
Avec sportnewsafrica