A Tattaguine, les habitants demandent l’érection de passages à niveau et de sorties au niveau de l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack. Par Ndèye NDIAYE –

Etouffées par le péage Mbour-Fatick-Kaolack, les populations du village de Khondiogne, dans l’arrondissement de Tattaguine, ont organisé un point de presse pour réclamer un passage à niveau et une sortie sur l’autoroute. Selon les impactés, au lieu de leur faciliter l’accès, l’autoroute leur a causé une situation déplorable et inconfortable. «C’est un canal de deux mètres de hauteur qui est érigé pour servir de passage piéton sur une piste séculaire empruntée par les cultivateurs et leurs productions, les bergers transhumants et leurs troupeaux pour atteindre Djolof, les habitants des autres hameaux ainsi que les élèves de Médina Dokh qui fréquentent l’école élémentaire de Khondiogne. Au minimum, ces élèves sont au nombre d’une centaine par jour», explique Birama Ndiaye, le porte-parole du Collectif pour la défense des intérêts de l’axe Ndiosmone-Palmarin-Djiffère. «Vous savez, nous sommes dans une zone où l’agriculture est la principale activité. Comment ces paysans vont-ils faire pour évacuer leur récolte ? Pour accéder aux champs ? Ils seront obligés de faire un grand détour de près de 3 km alors que cette piste était la mieux adaptée. Et quid de ce beau monde énuméré tantôt ?», se demande-t-il.

Tenant compte de tous ces maux causés par les chantiers de l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack, les habitants de ces zones exigent que ce passage piéton soit élargi et élevé en hauteur pour permettre à tous ces individus de vaquer à leurs occupations sans être inquiétés. «Car sans cela, avance Birama Ndiaye, les conséquences seront incommensurables et il y aura inévitablement un taux d’abandon scolaire jamais égalé dans cette zone.»

L’autre préoccupation de la population est qu’il n’a pas été prévu sur l’autoroute à péage une sortie à partir de Médina Dokh, surtout sur cette route nationale qui mène vers Fimela. «Alors comment peut-on construire une autoroute pareille sans tenir compte de la population de cette zone du village de Khirena ? Il y a plus de cinq communes à desservir, à savoir Loul Sessène, Djilass, Dioffior, Fimela, Samba Dia et Palmarin. Toute cette population emprunte cette route Ndiosmone-Fimela pour accéder à l’intérieur du Sénégal», dit-il. Selon lui, sans l’érection de ce passage de sortie, les populations seront obligées de descendre à Thiadiaye, notamment les voyageurs qui quittent Dakar, et vont emprunter la Rn1 jusqu’à Ndiosmone pour ensuite revenir et passer sous l’autoroute à péage… Et c’est pareil pour ceux qui quittent Kaolack, Fatick : ils seront contraints de descendre à Keur Martin, à la sortie de Tattaguine, pour prendre la Rn1 et faire une dizaine de kilomètres avant de revenir passer sous l’autoroute… «Nous interpellons le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement pour corriger ces erreurs et désagréments notés dans la construction de l’autoroute à péage au niveau du village de Khondiogne dans la commune de Tattaguine, chef-lieu d’arrondissement», a dit le porte-parole du Collectif pour la défense des intérêts de l’axe Ndiosmone-Palmarin-Djiffère, Birama Ndiaye.

Il a souligné que le Comité chargé de la gestion des impenses est au courant de cette situation, mais ne fait rien. «Il nous faut un passage à niveau digne de ce nom et une sortie de l’autoroute à péage ici, à hauteur de Médina Dokh…», insiste-t-il.
Correspondante