Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi), qui a achevé la deuxième revue du programme du Sénégal appuyé par l’Instrument de coordination de la politique économique (Icpe), prévoit un taux de croissance de 5% en 2021 pour le Sénégal.

L’année 2020 a été difficile et éprouvante à cause de la pandémie du Covid-19. Malgré tout, «la contraction économique qui était attendue en 2020 sera probablement évitée. Cette dynamique devrait se prolonger en 2021, avec une croissance d’environ 5%», renseigne le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) qui vient d’achever la deuxième revue du programme du Sénégal appuyé par l’Instrument de coordination de la politique économique (Icpe). Pour justifier cet éventuel embelli, l’équipe de l’institution de Bretton woods invoque la «reprise générale amorcée au deuxième semestre de 2020 et à des perspectives favorables pour la production agricole». Les fonctionnaires internationaux ont également souligné les efforts consentis par l’Etat dans le cadre de son Programme de résilience économique et sociale (Pres). «Les pouvoirs publics ont adopté des mesures budgétaires et monétaires énergiques qui ont concouru à renforcer le système de santé et à amortir le choc économique, mais qui ont fait augmenter le déficit budgétaire prévu pour 2020 de 3 à environ 6½% du Pib. En avril, le Fmi a décaissé 442 millions de dollars (100% de la quote-part) au titre de l’instrument de financement rapide et de la facilité de crédit rapide pour soutenir la riposte à la pandémie. Tirant les enseignements de la crise, les autorités ont revu leur plan de développement économique pour 2021-23 en vue de bâtir une économie plus résiliente et plus inclusive, y compris en améliorant le dispositif de protection sociale», notent-ils dans un communiqué. Mieux, ajoute le Conseil d’administration du Fonds, «la Loi de finances pour 2021, approuvée en décembre 2020, concilie soutien à la reprise et rééquilibrage budgétaire progressif pour faciliter le retour au plafond régional de déficit à 3% du Pib d’ici 2023 ; ce qui aiderait à maîtriser les vulnérabilités liées à la dette. Le risque de surendettement reste modéré, mais avec une marge d’absorption des chocs restreinte à court terme».
Le Fmi relève par ailleurs que «les réformes destinées à réduire progressivement les dépenses fiscales, à améliorer la transparence de l’exécution du budget et à surveiller les risques budgétaires progressent. Les autorités sont également en train de finaliser le cadre juridique révisé régissant les partenariats publics-privés ainsi que le cadre juridique régissant la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures qui devrait être conforme aux meilleures pratiques internationales».
Les experts du Fonds monétaire se félicitent ainsi des résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés pour la fin juin dans le programme Icpe. A leurs yeux, les résultats ont été globalement satisfaisants et le programme reste en ligne avec les objectifs. Cela, malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19.
Pour rappel, «l’Icpe est mis à la disposition de tous les pays membres du Fmi qui n’ont pas besoin de ressources financières du Fmi au moment de l’approbation de l’accord. Il est conçu pour les pays qui cherchent à démontrer leur volonté d’exécuter un programme de réforme ou à débloquer et à coordonner des financements d’autres créanciers officiels ou investisseurs privés».