Le dossier relatif à la cession de Tigo au groupe Wari par le groupe Millicom est maintenant sur la table du régulateur. C’est du moins ce qu’a indiqué hier, Abdou Karim Sall, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), en marge de la cérémonie d’ouverture de la réunion de la commission «administration finances» de l’Union panafricaine des postes (Upap).

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes est en train de traiter le dossier relatif à la cession de la filiale sénégalaise de Millicom, Tigo, au groupe Wari. Interpellé sur la question, le directeur général Abdou Karim Sall a indiqué que les autorités et l’Artp ont été saisies par la direction de Tigo. «C’est déjà fait et nous la traiterons le plus rapidement possible», a assuré hier le régulateur en chef, en marge de la réunion de la commission «administration et finances» de l’Union panafricaine des postes (Upap).
Cette organisation, à travers cette rencontre de trois jours, est sollicitée à trouver des voies et moyens permettant aux Etats membres de booster le secteur postal, notamment le commerce électronique.  Qui aux yeux des experts, constitue un créneau porteur sur lequel la Poste peut se positionner pour diversifier ses activités, notamment pour renforcer le segment distribution.
Consciente de cela, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a décidé, dans le cadre de ses projets phare 2017, de doter le pays d’un système d’adressage «cohérent et fiable». «On ne peut pas développer le commerce électronique, si nous ne disposons pas d’un système d’adressage fiable et performant», explique le directeur général de l’Artp. Abdou Karim Sall, qui présidait hier, l’ouverture de la réunion de la commission «administration et finances» de l’Union panafricaine des postes  appelle ainsi, l’ensemble des Etats membres de l’Upap à faire en sorte que «le secteur puisse se positionner correctement et qu’on ne puisse pas rater le grand rendez-vous d’échange dans le domaine du commerce électronique».
Le marché postal sénégalais par exemple, est aujourd’hui, dominé par un segment portant plus sur les colis que sur les envois de lettres et de cartes postales. A preuve, de 18 mille envois en 2013, les colis express sont passés à 50 mille envois en 2016. De 2015 à 2016, une appréciation positive des emplois a été notée ; aussi bien pour les emplois temporaires que les emplois permanents, qui ont connu, des hausses respectives de 37% et 25%. Cela, grâce aux activités des 13 opérateurs privés évoluant au Sénégal. Les investissements dans le secteur postal sont estimés à 1 milliard 200 millions en 2016, avec une hausse de 31%, selon les experts du secteur.
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