L’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Asutic) identifie des contraintes dans la mise en œuvre du projet de partage des infrastructures et des modalités d’attribution de l’autorisation d’opérateur d’infras­truc­tures.

Le 14 décembre 2016, le président de la République du Sé­né­gal a signé deux décrets : le décret n° 2016-1987 relatif aux modalités d’attribution de l’autorisation d’opérateur d’infrastructures et le décret n° 2016-1988 relatif au partage d’infrastructures de télécommunication. Mais selon l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic, «les contraintes sont nombreuses dans la conduite de ce projet». Entre autres, liste Ndiaga Guèye, président de l’Asutic dans un communiqué, «les charges des pylônes, l’espace des sites, l’énergie, le social, la sécurité des sites, les pratiques anticoncurrentielles des opérateurs dans un marché oligopolistique et enfin les éventuelles résistances de Sonatel/Orange qui cherchera à ralentir ou torpiller le projet pour ne pas perdre sa position dominante ou monopole sur des segments du marché». Aussi, annonce M. Guèye, «beau­coup de contentieux en perspectives et bien sûr comme toujours Sonatel/Orange en sera au cœur comme par le passé: litige d’interconnexion avec Tigo, Expresso et plus récemment avec Hayo. Ainsi des chantiers énormes s’annoncent pour l’Artp».
Dans le cadre de la «mise en œuvre du partage des infrastructures, en plus des conditions techniques dans lesquelles elle peut se conclure», Ndiaga Guèye estime que «plusieurs scenarii sont possibles pour les opérateurs, notamment  «un site contre un site, paiement d’un loyer, le troc, ou chez un tiers opérateur d’infrastructures». Aux yeux du président de l’Asutic, «ces décrets, en plus du projet de formulation d’une lettre de politique sectorielle, la réforme du cadre juridique des Tic, la mise en place d’un point d’échanges internet, le free roaming en Afrique de l’Ouest, constituent les décisions majeures depuis 2012 pour la création d’un écosystème pour le développement de l’économie numérique au Sénégal».
Pour rappel, la mise en place du Free roaming  est annoncée pour le 31 mars prochain dans les 7 pays qui composent la Smart africa que sont le Sénégal, le Mali, La Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, la Sierra Leone, le Burkina Faso et le Togo. C’est-à-dire, la taxe de réception d’appel dans un pays étranger sera supprimée.

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