Tendance – Vague de départs de sélectionneurs locaux (Algérie, Cameroun, Nigeria…) : Attention, les «sorciers blancs» reviennent en force !

Le sacre des Lions de Aliou Cissé, à la Can camerounaise, avait donné des idées à certains pays africains qui ont décidé de suivre l’exemple du Sénégal en faisant la promotion de leurs entraîneurs nationaux. Une tendance gagnante avec la récente victoire de la Côte d’Ivoire à la Can, avec un autre technicien local, Emerse Fae. Mais ces derniers temps, les «sorciers blancs» reviennent en force, avec les changements intervenus sur les bancs de l’Algérie, du Cameroun… et bientôt du Nigeria. Par Hyacinthe DIANDY –
C’était dans l’air. Entre Finidi George et le Nigeria, c’est déjà fini ! La Fédération nigériane de football l’a démis de ses fonctions de sélectionneur des Super Eagles, après seulement un mois et 15 jours sur le banc des vice-champions d’Afrique.
Intronisé le 29 avril dernier à la suite de José Peseiro, l’ex-international nigérian (45 capes, 8 buts) a été limogé jeudi dernier par sa Fédération lors de la réunion de son Comité exécutif tenue la veille.
«Le Comité exécutif a décidé d’embaucher un entraîneur expatrié pour les Super Eagles dans les semaines à venir. Ceci, avant les éliminatoires de la Can et les autres matchs de qualification pour la Coupe du monde de la Fifa», peut-on lire dans un communiqué.
Après sa rage contre Finidi George : Victor Osimhen repris de volée !
Finidi George paie directement ses contre-performances contre l’Afrique du Sud (1-1) et le Bénin (défaite 1-2), en éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les 7 et 10 juin passés. Avant cela, l’ancien international avait entamé son intronisation officielle par des résultats mitigés lors des amicaux de mars, battant le Ghana (2-1) pour une première fois depuis plusieurs années, avant de s’incliner devant le Mali (0-2), une première là aussi depuis plusieurs confrontations.
Cette décision traduit «avec effet immédiat» la mise en place de mesures nécessaires «pour assurer une meilleure préparation de l’équipe avant les éliminatoires de la Can 2025 en septembre (…) et la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde en mars 2025», indique la Fédé nigériane.
En privilégiant le choix d’un entraîneur expatrié, l’instance, dirigée par Ibrahim Musa Gusau, reprend la main au ministère des Sports qui lui avait imposé un technicien local avec l’appui de plusieurs ex-internationaux.
Les trois derniers vainqueurs de la Can sont des nationaux
En attendant de connaître le nom du futur sélectionneur qui sera sur le banc des Super Eagles (voir encadré), le constat est que les «sorciers blancs» reprennent du poil de la bête. En témoignent les dernières arrivées du Bosniaque Vladimir Petkovic sur le banc de l’Algérie, à la place de Djamel Belmadi, et du technicien Belge, Marc Brys, comme sélectionneur des Lions Indomptables, en remplacement de Rigobert Song. Le Mali qui vient de se séparer de Eric Chelle pourrait aussi se trouver un expatrié.
Alerte : Le Nigeria veut chiper Brys au Cameroun
Pourtant, après le sacre des Lions de Aliou Cissé, à la Can camerounaise, certains pays africains ont décidé de suivre l’exemple du Sénégal, en faisant la promotion de leurs entraîneurs nationaux. Une tendance gagnante avec la récente victoire à la Can de la Côte d’Ivoire avec un technicien local sur le banc, Emerse Fae. Qui venait d’imiter Djamel Belmadi et Aliou Cissé. Trois sacres de suite signés par des techniciens locaux qui avaient fini de donner une certaine crédibilité à une telle option.
Dirigeants et supporters plus exigeants envers les entraîneurs locaux…
Mais ces derniers temps, les «sorciers blancs» reviennent en force. Qu’est-ce qui s’est passé entretemps ? Il est évident que les mauvais résultats sont en grande partie liés aux départs de certains (Algérie, Cameroun). Mais sur ce chapitre, force est de reconnaître que les techniciens locaux sont plus exposés car devant faire face aux critiques des supporters. Ces derniers, qui sont prêts à mettre la pression sur les dirigeants fédéraux et l’Etat, étant plus conciliants envers les expatriés pourtant qui sont payés 10 fois plus.
Comme quoi, les sélectionneurs nationaux sont avertis, les «sorciers blancs» arrivent…avec leurs gris-gris.
hdiandy@lequotidien.sn