La situation à la Sen’Eau suscite beaucoup d’intérêts et d’appréhensions. Pour mettre un terme aux «spéculations» sur les contrats d’affermage, des syndicalistes ont tenu une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion, situer les responsabilités et dénoncer des manipulations. Par Justin GOMIS –

Les syndicalistes majoritaires de la Sen’Eau sont montés hier au créneau en organisant une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de clarifier et mettre en lumière certaines vérités sur la situation de l’entreprise et les contrats d’affer­mage. Car, selon eux, la situation que traverse aujourd’hui la Sen’Eau est du fait de l’ancien système, qui «n’a jamais digéré l’arrivée d’un nouveau fermier». C’est pourquoi «il manœuvre pour  faire revenir l’ancien fermier en s’appuyant sur certains membres de la Société civile et activistes». Pour Ahmadou Dieng, qui a lu le texte liminaire, «il bénéficie du soutien d’agents de la Sen’Eau qui agissent dans l’ombre pour arriver à ses fins». Mais, cette stratégie n’a pas «porté» les fruits escomptés. «Ces individus essaient de s’appuyer sur le nouveau régime en impliquant certains agents pour déstabiliser l’entreprise et favoriser le retour de l’ancien fermier», ont dénoncé les syndicalistes, qui s’empressent de préciser leur position par rapport à l’un ou l’autre fermier. «Que ce soit l’ancien ou l’actuel, notre objectif principal est l’amélioration des conditions de travail des employés», a dit M. Dieng. Selon lui, ces derniers sont dépourvus «de couverture maladie, de primes, d’avancement et de salaires, de logement, de politique sociale et d’environnement de travail». En plus de cela, les syndicalistes réclament des recrutements pour les nombreux stagiaires et «ceux qui ont des contrats d’intérim». Ils disent être «déterminés» à faire face «aux détracteurs de leur entreprise». C’est dans ce sens qu’ils ont lancé un appel aux nouvelles autorités à ne pas «céder aux pressions des manipulateurs et détracteurs». Ils disent même avoir appris que l’ancien fermier, pour revenir aux affaires, a «déposé une offre spontanée». Cela, disent-ils, ne les ébranle guère, car leur «mission, c’est de produire et de donner de l’eau en quantité et qualité aux populations». Toutefois, ils sont déterminés à faire face «aux manipulateurs qui veulent sacrifier le personnel».
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