A Ndengler, le risque d’escalade est réel avec une tension devenue palpable. La gendarmerie n’a pas lésiné sur les moyens pour assurer la sécurité et éviter des affrontements lors de la conférence de presse des habitants de Djilakh qui réclament la paternité des terres réclamées par les populations de Ndengler. Très déterminés à reprendre leurs biens, les habitants de Ndengler étaient venus aussi pour faire entendre leurs voix. Ils étaient retranchés derrière les tranchées qui délimitent l’espace attribué à la Sedima. Au total, les pandores étaient à bord d’une douzaine de véhicules et armés jusqu’aux dents pour veiller à la sécurité des lieux, car les deux parties sont très déterminées à en découdre ; d’où l’urgence de régler au plus vite ce conflit latent qui commence à perdurer.
Aujourd’hui, ce litige foncier qui opposait le patron de la Sedima à la population de Ndengler semble prendre une autre tournure. Maintenant, ce sont les deux villages voisins qui se regardent en chiens de faïence. Lundi, ils se sont livrés à une bagarre qui s’est soldée par la blessure de trois personnes dont une dans un état grave. Alors que les deux villages vivaient dans une parfaite harmonie. Désor­mais, celle-ci se fissure sous l’autel d’intérêts divergents.
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