La température des relations franco-italiennes est subitement remontée ce jeudi 7 février après une série de provocations. Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, avait ainsi jugé en janvier que la France se libérerait bientôt d’un «mauvais Président». Paris avait souhaité ne pas réagir. Aujourd’hui pourtant, après un déplacement du vice-Premier ministre 5 Etoiles, Luigi di Maio, auprès des «gilets jaunes», Paris rappelle son ambassadeur avec des mots très forts : «La France a fait depuis plusieurs mois l’objet d’accusations répétées, d’attaques sans fondement, de déclarations outrancières. Cela n’a pas de précédent depuis la fin de la guerre.» C’est la plus grave crise politique depuis 1945 entre la France et l’Italie. La plus profonde aussi. Le rappel de l’ambassadeur de France en Italie est un signal très fort. Cela se passe entre deux pays fondateurs de l’Union européenne. Ce geste intervient après une visite de Luigi di Maio, le vice-Premier ministre, en France. Il n’avait pas prévenu de sa visite. C’est contraire aux usages. Le leader du Mouvement 5 Etoiles était venu rencontrer un des leaders des «gilets jaunes» et avait eu ce commentaire mardi 5 février : «Le vent du changement a franchi les Alpes.»
migrants à la frontière et d’héberger des terroristes italiens. Matteo Salvini parle bien sûr des militants d’extrême gauche des années de plomb. Matteo Salvini a été ciblé par Emmanuel Macron dès son arrivée au pouvoir en Italie sans le nommer : le Président français avait parlé de «lèpre populiste», lançant ainsi sa campagne pour les Européennes sur le clivage Progressistes contre Populistes.
Rfi