Le seul responsable de ces tensions politique et sociale que traverse le Sénégal, c’est le Président Macky Sall qui interdit, sans aucune raison valable, le droit de marche que la Constitution autorise. Il piétine l’Etat de Droit au nom duquel il a accédé au pouvoir. Que les intellectuels de tous bords, les journalistes, et surtout les chefs religieux qui, dit-on, sont des régulateurs sociaux, aient le courage de dire la vérité au Président Macky Sall dont le régime s’amuse avec les libertés. Mais, je les comprends, certains chefs religieux, n’ayant pas de fonctions ou de métiers, sont financièrement entretenus par le gouvernement qui leur octroie en même temps du matériel agricole (de l’engrais, des terres et des tracteurs). C’est pourquoi ils ont un discours marqué par le clair-obscur, accusant même l’opposition. Certains journalistes et patrons de presse, sans conviction aucune, corrompus et malhonnêtes, roulent pour le régime en conservant leurs privilèges, ferment les yeux sur la vérité. Des intellectuels alimentaires, en connivence avec le régime, dénigrent l’opposition et certains membres de la Société civile dont le silence bavard montre et démontre qu’ils n’osent pas dire la vérité au Président Macky Sall.
Voilà, les gens qui disent aux Sénégalais de ne pas se battre et de rester chez eux comme des résignés. Mais, si les Sénégalais ne se battent pas, la démocratie, qui est le résultat d’une longue et âpre lutte, sera assassinée par le Président Macky Sall qui a pourtant accédé au pouvoir en 2012 parce que les citoyens ont fait face à Wade quand il voulait forcer un troisième mandat. Au nom de quoi on emprisonne des maires, des députés et des opposants élus au suffrage universel au même titre que le Président Macky Sall parce qu’ils ont fait une marche que la Constitution autorise. Une démocratie ne peut pas exister sans une opposition qui s’exprime.
Dr Tafsir Mamour BA
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