Pour le retour à la stabilité du marché du riz en termes d’offre et de prix, le Sénégal attend plus de 180 mille tonnes de riz brisé d’ici fin février, a annoncé hier, Alioune Sarr, ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme.
D’ici fin février, la stabilité du marché sénégalais du riz devrait revenir à la normale. En effet, «plus de 180 mille tonnes de riz brisé sont attendues en fin février 2017 dont plus de 120 mille tonnes d’origine indienne, en plus de l’offre de riz local issu de la récolte d’hivernage, ce qui marquera un retour à la stabilité du marché du riz en termes d’offre et de prix», a annoncé hier le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation et de la promotion des produits locaux et des Pme, qui faisait face à la presse, pour rassurer les consommateurs, qui depuis le début de l’année 2017, sont confrontés à une instabilité du marché non seulement du riz, mais aussi, de l’huile, du sucre. Cette instabilité, d’après Alioune Sarr, est liée «principalement à la faiblesse de l’offre, de l’appréciation du dollar et des problèmes de livraison».
En ce concerne le riz explique M. Sarr, «le marché sénégalais, estimé à plus d’un million de tonnes par an, est caractérisé par une offre importée principalement dominée par le riz brisé non parfumé d’origine indienne qui occupe près de 70% du marché.
Cependant, durant le dernier trimestre de l’année 2016, le rétrécissement de l’offre indienne et le renchérissement du dollar ont impacté le niveau des approvisionnements et les prix au Sénégal, aggravés par la restriction des importations de riz au mois d’octobre 2016.
En effet, l’absence de la variété de riz brisé d’origine indienne, plus accessible, a occasionné un recours systématique vers d’autres variétés d’origine américaine ou thaïlandaise ou même le riz parfumé de luxe dont le niveau de qualité et de prix est largement supérieur justifiant cette augmentation de prix de l’ordre de 2.000 à 5.000 francs Cfa/tonne suivant la catégorie, soit entre 500 et 1000 francs Cfa/sac de 50kg».
S’agissant de l’huile, il est relevé des baisses de stocks et une hausse de prix allant de 10 à 20% sur tous les formats à l’exception de la dosette d’huile de soja soumis à l’homologation des prix même si les risques sont réels si aucune mesure n’est prise dans les plus brefs délais, selon les services du Commerce. Face à cette situation, des dispositions ont été prises. Concernant l’huile de palme par exemple, Alioune Sarr annonce «un accroissement des approvisionnements en provenance du Ghana, de la Côte d’Ivoire et de la Malaisie qui ont fortement repris depuis la deuxième quinzaine du mois de janvier avec plus de 9900 tonnes d’huile importées au mois de janvier».
Les perturbations notées sur le marché du sucre, soutient le ministre, «sont essentiellement liées à des lenteurs dans la facturation et la livraison du produit à partir de Richard-Toll. A cet égard, à la suite d’une réunion tenue le 7 janvier 2017 entre la Direction du commerce intérieur, la Css et les douze gros distributeurs de la Css, des diligences ont été prises dans le traitement de la facturation et de la mobilisation des équipes pour assurer les livraisons à feu continu 24h/24h et 7j/7. Pour leur part, les distributeurs ont pris l’engagement d’accroître les volumes des commandes et de déployer toute la logistique nécessaire pour un meilleur fonctionnement des livraisons». Ces dispositions dit-il, «ont permis de renforcer sensiblement l’offre de sucre avec 23 mille tonnes distribuées au mois de janvier contre une moyenne de 15 mille tonnes et de stabiliser les prix depuis la deuxième quinzaine». Et de signaler «qu’il n’y a aucune augmentation du prix du sucre cristallisé et toute pratique de prix illicite concernant le sucre cristallisé doit être signalée aux services du Commerce intérieur pour des mesures coercitives, conformément aux lois et règlements en vigueur».
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